FootballÀ Nice, Lucien Favre s’impatiente
La tension monte au sein du club niçois, à la veille du barrage retour de Conference League contre Maccabi Tel Aviv. En cause: la pauvreté du recrutement.
- par
- Renaud Tschoumy
La tension monte à Nice, à la veille du barrage retour de Conference League face au Maccabi Tel-Aviv (défaite 0-1 à l’aller en Israël). Cette défaite, assortie à celle subie à Clermont dimanche (0-1) et aux deux timides matches nuls obtenus en Ligue 1 (1-1 à Toulouse, puis contre Strasbourg), oblige le technicien suisse à revoir ses plans.
Selon des informations transmises à RMC Sport, Lucien Favre s’agacerait de la lenteur du mercato effectué par ses dirigeants, et surtout de certains choix qui lui auraient été imposés. Il voulait Yann Sommer? On lui a amené Kasper Schmeichel. Il ne voulait pas d’Aaron Ramsey? L’éphémère conseiller sportif Iain Moody le lui a imposé.
Lucien Favre avait accepté de revenir à Nice parce qu’il avait eu des garanties d’Ineos, le puissant propriétaire du club. Mais, plus les jours passent, plus la fin du mercato approche (le jeudi 1er septembre à 23 h en France). Et plus Lucien Favre se rend compte qu’il ne dispose pas – encore? – des moyens de ses ambitions.
En fait, les deux seuls choix de Favre sont le Roumain Rares Ilie (19 ans) et l’Italien Mattia Viti (20 ans), deux jeunes joueurs engagés pour construire l’avenir. Nice Matin n’hésite pas à écrire qu’Ineos serait insensible aux ressentis de l’entraîneur. «L'avis du coach est très important», expliquait pourtant Dave Brailsford, directeur de la branche sports d’Ineos, dans le quotidien niçois en juillet dernier. «Mais l’avis d’Ineos compte aussi, poursuivait-il. Il faut ensuite trouver le bon discours entre toutes les parties. Et quand on réfléchit, six avis et sensibilités différentes valent mieux qu'un seul pour prendre une décision.»
Le problème, c’est que ces décisions tardent à être prises. Prenons le secteur offensif: Kluivert et Guessand sont partis, et Dolberg est blessé. Mais aucun nouvel attaquant n’est arrivé…
Un brin dépité, Lucien Favre avait lâché, lors de la conférence de presse qui précédait le match de Tel-Aviv: «Les objectifs du club ne sont pas très clairs…» Ils ne le sont pas davantage une semaine plus tard.
Cavani, Pépé, Ben Brereton Diaz, Bemba Dieng ou Belotti sont des noms qu'on continue à citer dans l’entourage niçois. Mais ces dossiers réclament de la patience, peut-être jusque dans les toutes dernières heures du mercato. D’ici là, et pour autant que l’un ou l’autre des ces transferts se matérialise, Lucien Favre en sera quitte pour faire avec ce qu’il a…