AutomobileMiracle à Monza, Buemi deuxième
Une semaine après l’impressionnant accident du Chinois Zhou à Silverstone (Formule 1), les 6 Heures de Monza ont aussi eu droit à leur miraculé.

Le Portugais Henrique Chaves s’est retrouvé au cœur d’un impressionnant accident de course.
ImagoLes images sont effrayantes. Alors que les pilotes engagés aux 6 Heures de Monza, quatrième manche du championnat du monde d’endurance, venaient de passer le cap des 2h30 de course, le Portugais Henrique Chaves a perdu le contrôle de son Aston Martin dans une des chicanes du circuit lombard. Il a heurté, alors que sa voiture était à l’équerre par rapport à la piste, les éléments qui délimitent la piste, ce choc provoquant le véritable envol de l’Aston Martin, qui s’est quasi désintégrée en se retournant sur le toit, avant qu’elle ne rebondisse dans le bac à sable pour un nouveau salto qui allait se terminer en appui sur un rail de sécurité.
Quelques secondes plus tard, le pilote sortait tout seul de l’épave de sa voiture, se prenant les hanches en constatant l’étendue des dégâts et, plus encore, en montrant son incompréhension. On a frôlé le drame sur le fameux «autodromo» italien mais, comme une semaine plus tôt dans le premier tour du GP de Grande-Bretagne F1, les différents éléments de sécurité dont sont équipés pilotes et voitures ont montré toute leur efficacité.
Course spectaculaire
La course a rapidement repris ses droits, elle a été spectaculaire et pleine de rebondissements. Après une domination de la Glickenhaus américaine en début de course (partie en pole position, la voiture du millionnaire américain Jimmy Glickenhaus a été éliminée un peu plus tard sur bris d’un turbo), la bagarre s’est concentrée autour d’un duel entre Alpine, finalement vainqueur, et Toyota.
2e dès le départ, la voiture de Sébastien Buemi, Brendon Hartley et Ryo Hirakawa a connu un problème en début de course, alors que le Vaudois était aux commandes. «Une alerte sur le tableau de bord, le système hybride ne fonctionnait plus normalement, le freinage était très compliqué. Heureusement, les ingénieurs ont réussi à trouver une solution», explique l’Aiglon, finalement 2e de cette course derrière l’Alpine française, la seconde Toyota ayant été impliquée dans une touchette spectaculaire avec la voiture bleue à un peu plus d’une heure de l’arrivée.
Cette quatrième manche du championnat du monde d’endurance marquait les débuts officiels de Peugeot dans la catégorie principale, avec sa très belle 9X8. Comme on pouvait le craindre, les maladies de jeunesse n’ont pas été absentes dès les essais et si une des nouvelles voitures du championnat a terminé retardée cette grande première, l’autre a rapidement été éliminée par des soucis électroniques.
Cette victoire permet aux pilotes Alpine, les Français Lapierre et Vaxivière, et leur équipier brésilien Negraõ de conserver la tête du classement du championnat du monde avant la prochaine course, les 6 Heures de Fuji, mi-septembre.