Covid-19 – Des médecins administrent un 2e booster non encore autorisé

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Covid-19Des médecins administrent un 2e booster non encore autorisé

Alors que certains pays administrent une 4e dose de vaccin anti-Covid aux personnes à risque, en Suisse, cela n’est encore possible qu’en dehors de l’autorisation par Swissmedic («off-label»).

Actuellement, ce second booster n'est ni recommandé ni autorisé par l'autorité d'homologation des médicaments Swissmedic.

Actuellement, ce second booster n'est ni recommandé ni autorisé par l'autorité d'homologation des médicaments Swissmedic.

Photo d’illustration/Getty Images via AFP

Malgré la levée des mesures de protection contre le Covid-19 depuis le 1er avril, la pandémie n'est de loin pas encore terminée. Les personnes à risque craignent tout particulièrement d'être contaminées au vu du nombre encore élevé de cas. Car la protection par la vaccination diminue d'autant plus nettement qu’elle date. Or, chez certaines personnes, le rappel remonte déjà à six mois.

Patients à risque

L'infectiologue Huldrych Günthard de l'Hôpital universitaire de Zurich recommande ainsi le deuxième rappel à ses patients à risque. «Je conseille aux personnes immunodéprimées, mais aussi aux personnes de plus de 70 ans, d'effectuer un deuxième rappel quatre mois après la dernière vaccination», explique-t-il dans la  SonntagsZeitung» du jour: «La protection conférée par le vaccin est maximale environ un mois après la vaccination et diminue ensuite lentement», précise-t-il.

Selon le spécialiste, des données provenant d'Israël montrent qu’une quatrième dose réduit considérablement le risque d'une évolution grave du Covid-19. Il recommande pour l’heure un tel deuxième booster avec le vaccin de Pfizer/Biontech, car celui-ci a été inoculé à plusieurs centaines de milliers d’Israéliens. «Pour le Moderna, il n'y a pas encore d'ensembles de données plus importants», précise l'infectiologue. Selon lui, l'efficacité et l'utilité du deuxième booster ne sont pas contestées, seul le moment optimal n'est pas encore clair.

Utilisation «off-label»

Néanmoins, actuellement ce second booster n'est ni recommandé ni autorisé par l'autorité d'homologation des médicaments Swissmedic qui n’a encore reçu aucune demande d'autorisation de la part des fabricants. C’est ce qu’indique Alex Josty, le porte-parole de Swissmedic, au journal zurichois. «Pour cette raison, nous ne pouvons pas non plus nous prononcer sur les données médicales d'une quatrième vaccination», note-t-il.

Les médecins qui souhaitent protéger leurs patients contre Omicron proposent donc une voie alternative: l'application dite «off-label» (hors de l’indication approuvée). C'est le cas d’Huldrych Günthard: «Le patient doit signer un papier de sorte que le médecin ne soit pas responsable en cas de complications.»

Nouvelle vague possible en automne

Selon Huldrych Günthard, il faut aussi se préparer à une éventuelle nouvelle vague de la pandémie en automne. Si le nombre d'infections est faible en été, un rappel serait ainsi indiqué à la fin de l'été afin d'être mieux protégé en automne. Il recommande ainsi aux personnes qui ont déjà été infectées par Omicron après le premier booster d'attendre l’automne pour le deuxième booster. 

4e dose autorisée aux Etats-Unis et en Allemagne

(ewe)

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