Football: «Qu’on gagne ou qu’on perde, peu importe!»

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Football«Qu’on gagne ou qu’on perde, peu importe!»

Coach de Servette Chênois Féminin, Eric Sévérac n’a toujours pas digéré la finale perdue contre ce FC Zurich que les Genevoises retrouvent ce samedi au bord de la Limmat.

Christian Maillard
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Christian Maillard
Eric Sévérac et Natalia Padilla-Bidas vont retrouver Meriame Terchoun à Zurich…

Eric Sévérac et Natalia Padilla-Bidas vont retrouver Meriame Terchoun à Zurich…

FRESHFOCUS

Ce dernier match de la saison dernière, cette finale des play-off à la Tuilière au goût si amer jouée et perdue à la loterie des tirs au but, est toujours là, à travers la gorge, si dur à avaler. Eric Sévérac, le coach des Servettiennes, n’a toujours pas digéré le verdict, lui qui a toujours dénoncé cette formule «où ce n’est pas la meilleure équipe qui triomphe à la fin du championnat». 

Alors que les Genevoises retrouvent, en match à rattraper, ces sacrées Zurichoises ce samedi soir (à 19 h) au bord de la Limmat, le coach du bout du Lac ne parle pas (encore) de revanche. Mais, un peu dépité quand même, d’une «partie comme une autre» qui arrive après une campagne européenne qui a tourné court, malheureusement, pour ses protégées face il est vrai à un Paris FC plus fort, beaucoup trop fort pour les Helvètes.

Eric, après l’Europe, le FC Zurich, le champion en titre: c’est encore un gros match en perspective pour vous, non?

Malheureusement ce n’est qu’un match de ce fameux championnat suisse qui n’a pas forcément grand sens. Ce n’est pas la Coupe d’Europe même si en face les Zurichoises jouent aussi cette compétition.

Trois mois après cette fameuse finale perdue aux tirs au but, ce n’est pas pour vous une belle revanche et l’occasion de prouver que vous êtes meilleurs que votre rival?

Écoutez, nous, on va prendre ça comme un match de cette saison régulière où il n’y a pas forcément d’enjeu. Donc qu’on gagne ou qu’on perde, peu importe. En début de saison, c’est juste une question de voir les forces en présence.

‹‹Malheureusement ce n’est qu’un match de ce fameux championnat suisse qui n’a pas forcément grand sens.››

Eric Sévérac, coach de Servette Chênois Féminin

Et ce n’est que le deuxième match de championnat où chacun cherche encore ses repères et ses automatismes, c’est ça?

Il est vrai que cela se passe plutôt bien pour nous mais on est en effet encore en rodage et en réglages. L’an passé, il nous avait fallu six mois pour monter en puissance où nous avions d’ailleurs perdu aucune rencontre au 2e tour, si ce n’est deux fois aux tirs au but. Donc aujourd’hui, on se retrouve un peu dans cette optique-là: à savoir qu’on construit gentiment et patiemment jusqu’à Noël en essayant de gagner le plus de points possibles, sachant qu’il n’y a aucun impact, malheureusement, sur le classement ou une quelconque fin de saison…

Comment comparez-vous votre équipe de cette saison par rapport à celle de l’an dernier?

Je pense que l’équipe s’améliore d’année en année, ne serait-ce déjà par rapport aux individualités qui arrivent et qui remplacent les autres. C’est le quotidien de chaque équipe. Après nous, ce qui nous intéresse, c’est de garder la continuité de notre projet de jeu. C’est ce qui va nous permettre d’être encore meilleur cette saison.

Eric Sévérac a récupéré Laura Felber qui a joué cette semaine contre la Moldavie.

Eric Sévérac a récupéré Laura Felber qui a joué cette semaine contre la Moldavie.

FRESHFOCUS

Vous avez récupéré cette semaine deux filles (Sandrine Mauron et Laura Felber) qui ont participé à la victoire fleuve (15-0) de l’équipe de Suisse contre la Moldavie: étaient-elles encore sur leur petit nuage?

Elles ont toutes les deux joué et c’est bien. Mais il n’y a pas eu de qualification pour l’Euro à la clé et elles sont revenues avec les pieds sur terre. Maintenant, j’imagine que ce samedi à Zurich, elles vont retrouver d’autres internationales avec lesquelles elles pourront pas mal échanger. Ce match là-bas sera intéressant avec beaucoup de qualités sur le terrain mais je le répète sans enjeu…

Le FC Zurich a-t-il également changé par rapport à la saison dernière?

Je dirais qu’elles ont pris la moitié de l’équipe du FC Bâle et d’autres avec, comme nous, sept à huit recrutements, ce qui est normal dans la vie d’un groupe ambitieux.

Et au niveau de votre effectif, y a-t-il des filles blessées, des changements en vue?

Non, tout le monde est sur le pont et malheureusement pour moi l’heure des choix arrive. C’est toujours difficile de laisser des joueuses sur le côté pour des matches comme celui-là. Mais c’est le projet Servette qui veut qu’on aligne à chaque fois 18 joueuses au top et ce sera encore le cas ce samedi à Zurich avec 18 joueuses super motivées. Il y aura malheureusement d’autres qui seront déçues mais qui auront l’occasion de jouer avec notre équipe M19.

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