SessionLa pub continuera d’être distribuée dans nos boîtes aux lettres
Contrairement au National, le Conseil des États n’a pas voulu, mardi, d’une motion demandant d’envoyer des tous-ménages seulement à ceux qui le souhaitent.
- par
- Christine Talos
Les Suisses continueront de recevoir des publicités non désirées dans leurs boîtes aux lettres. Contrairement au National en mars dernier, le Conseil des États a balayé, par 32 voix contre 12, une motion de la députée Katja Christ (VL/BS) qui demandait que la distribution des tous-ménages soit soumise à un système non plus de retrait mais d’adhésion. En clair, elle proposait que ces pubs ne soient plus distribuées qu’aux personnes qui en auraient fait la demande, via un autocollant «Publicité bienvenue», par exemple.
«En principe, la publicité tous-ménages ne devrait pas être déposée dans les boîtes munies d’un autocollant «Pas de publicité», à l’exception des publications pour lesquelles il existe un accord avec les organisations de protection des consommateurs, rappelait l’élue. Mais les autocollants ne sont souvent pas respectés, déplorait-elle. En outre, selon une étude, la grande majorité des gens ne lisent pas ces pubs. Changer de système «permettrait d’éviter ce gaspillage», estimait-elle.
«Des tas de pubs finissent à la poubelle»
Sa proposition était soutenue par la sénatrice Lisa Mazzone, qui avait déposé une minorité en faveur du texte. «La situation actuelle est insupportable, a-t-elle soupiré. Chaque jour, ce sont des tas de publicités qui passent à la poubelle, et c’est autant de papier gâché pour rien.» Et de pointer les conciergeries d’immeubles qui, bien souvent, décollent les vignettes antipub: «Ça devient une course d’obstacles pour ne pas être envahi.»
Mais la majorité des sénateurs a estimé que la motion était inutile. Le Conseil fédéral était aussi de cet avis. «Soyons honnêtes: très peu de gens apposeraient un autocollant «Publicité bienvenue» sur leurs boîtes aux lettres», a relevé Simonetta Sommaruga. «Avec le système actuel, tout le monde a déjà la possibilité de dire qu’il ne veut pas de cette publicité», a-t-elle ajouté. Pour la ministre, il faut impérativement que l’autocollant soit respecté. «S’il ne l’est pas, il est possible de se plaindre auprès de la Commission suisse pour la loyauté», a-t-elle rappelé.