Industrie pétrolière – A court de dollars, le Sri Lanka doit fermer l’unique raffinerie du pays

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Industrie pétrolièreÀ court de dollars, le Sri Lanka doit fermer l’unique raffinerie du pays

L’usine de Sapugaskanda a fermé pour la première fois depuis sa construction en 1969, faute de devises pour payer les importations de brut, a annoncé lundi, le ministre sri lankais de l’Énergie.

L’usine de Sapugaskanda, seule installation de ce type sur l’île, a fermé car elle ne peut plus payer les importations de brut à raffiner à cause d’une pénurie de devises étrangères a annoncé le gouvernement.

L’usine de Sapugaskanda, seule installation de ce type sur l’île, a fermé car elle ne peut plus payer les importations de brut à raffiner à cause d’une pénurie de devises étrangères a annoncé le gouvernement.

AFP

Le Sri Lanka a fermé lundi son unique raffinerie de pétrole, faute de pouvoir importer du brut, en raison d’une pénurie de dollars qui plonge le pays dans une grave crise.

Le ministre de l’Énergie, Udaya Gammanpila, a précisé que c’était la première fois que la raffinerie de Sapugaskanda était fermée depuis sa construction par l’Iran en 1969. Il a ajouté que le pays envisageait d’importer de l’essence et du diesel raffinés pour faire des économies.

«Lorsque nous raffinons le brut à Sapugaskanda, nous obtenons 37% de mazout de chauffage, 19% de carburant d’aviation et seulement 43% d’essence et de diesel», a-t-il déclaré aux journalistes. «Il n’y a pas de forte demande de mazout et de carburant d’aviation, il est donc préférable d’importer de l’essence et du diesel raffinés qui sont très demandés.»

Sucre, gaz de cuisine, lait en poudre et ciment rationnés

Les réserves de changes du pays sont tombées à 2,3 milliards de dollars, fin octobre, contre 7,5 milliards de dollars lorsque le gouvernement actuel est arrivé au pouvoir, il y a près de deux ans. La pénurie de devises étrangères a déjà entraîné le rationnement du lait en poudre, du sucre, du gaz de cuisine et du ciment.

Les recettes liées au tourisme sur l’île et les envois de fonds de compatriotes travaillant à l’étranger ont chuté avec la pandémie, ce qui a entraîné l’interdiction d’importer toute une série de biens, notamment des véhicules, des pièces détachées et des épices, depuis mars 2020. De hauts responsables sri lankais ont prévenu que le carburant serait rationné d’ici à la fin de l’année si la consommation n’était pas réduite de manière drastique.

Les prêts d’Oman et de l’Inde se font attendre

La facture des importations de pétrole du Sri Lanka s’est élevée à 2,32 milliards de dollars l’année dernière, alors que le baril de brut était tombé à environ 45 dollars mais en 2021. Elle devrait atteindre environ 4 milliards de dollars en raison de la forte hausse des prix du pétrole, selon un rapport officiel publié il y a cinq mois.

Selon des sources officielles, le gouvernement avait misé sur d’énormes prêts d’Oman et de l’Inde pour financer les importations de pétrole, mais les négociations semblent ne pas aboutir.

Avec la pandémie, les agences de notation internationales ont abaissé la note du Sri Lanka, s’inquiétant de sa capacité à rembourser ses emprunts étrangers.

L’économie de l’île a connu l’an dernier une contraction sans précédent de 3,6%, mais la Banque centrale s’attend à un rebond de 4 à 5% du PIB cette année avec la réouverture progressive de l’économie et le déploiement de la vaccination.

(AFP)

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