FrancePolémique: un gynécologue accusé de viols à l’affiche d’un congrès
Un collectif féministe fustige un «colloque de la honte» et appelle à manifester.
Visé par plusieurs plaintes pour viol et sous le coup d’une enquête pour violences obstétricales, le Pr Emile Daraï est néanmoins à l’affiche mercredi 11 mai d’un congrès de gynécologues, où un collectif féministe appelle à manifester contre son intervention.
La présence du Pr Daraï au congrès Paris Santé Femmes, organisé par le Collège national des gynécologues (CNGOF), ravive le scandale.
Le Collectif Stop aux violences obstétricales (StopVOG), à l’origine des révélations en septembre des plaintes pour viols visant le praticien, dénonce un «colloque de la honte» et appelle à un rassemblement mercredi à 8 h 30 devant le parc des expositions de la porte de Versailles.
Il exerce toujours
Démis de ses fonctions de chef de service à l’hôpital Tenon en décembre, après une enquête interne des Hôpitaux de Paris (AP-HP), le Pr Daraï continue toutefois d’exercer dans cet établissement.
Une information judiciaire à son encontre, pour «violences par personne chargée d’une mission de service public», a été ouverte en janvier et confiée à un juge d’instruction.
«Conscient de l’émoi suscité» par son intervention, le CNGOF souligne que le spécialiste «n’a pas, à ce jour, été condamné par la justice» et qu’il continue par ailleurs «à être invité dans les congrès internationaux».
«Il est scandaleux qu’il soit mis en avant», rétorque StopVOG, qui considère que «tout en respectant la présomption d’innocence, il est urgent de garantir la sécurité des patientes».