Ils fournissaient de la drogue aux prisonniers via un drone

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FranceIls fournissaient de la drogue aux prisonniers via un drone

Trois personnes ont été interpellées en Gironde dans une enquête relative à l’acheminement de colis dans un centre pénitentiaire par voie aérienne.

Centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan, en Gironde

Centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan, en Gironde

Ministère de la justice française.

Trois personnes, dont un mineur, ont été interpellées mardi dans une enquête pour livraison via un drone de colis au profit de deux détenus d’une prison du sud-ouest de la France, a annoncé vendredi le parquet. Cette enquête pour «remise irrégulière d’objets à détenus», «transport de produits stupéfiants» et usage de drone «au-dessus d’une zone interdite» a été ouverte après la découverte en septembre de cannabis, d’un téléphone puis d’un drone sur le toit du centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan, en Gironde.

Les investigations ont permis de détecter une vingtaine de vols de drone au-dessus du centre pénitentiaire de Gradignan entre août et septembre 2023. Les enquêteurs ont alors pu identifier et localiser le pilote du drone, mineur, demi-frère d’un détenu. La compagne de ce détenu et celle d’un second détenu ont également été interpellées mardi et placées en garde à vue. Elles sont soupçonnées d’avoir «véhiculé le mineur à proximité» des prisons de Gradignan, Mont-de-Marsan et Poitiers, a écrit dans un communiqué Frédérique Porterie, procureur de la République à Bordeaux.

Drogue, téléphone et vodka

Les perquisitions menées par la suite ont permis aux enquêteurs de saisir trois drones, 834 grammes de cannabis, 1,3 kg d’ecstasy (soit 2200 comprimés), neuf bonbonnes de cocaïne (soit 100 g), plus de 7500 euros d’argent liquide (env. 7200 fr.) «ainsi que le nécessaire à l’entretien et la réparation des drones». «Un colis contenant un téléphone et de la vodka était déjà conditionné, prêt à être livré», selon le parquet.

Les deux détenus, qui purgent une peine de trois ans de prison pour «trafic de produits stupéfiants» dans des dossiers distincts, ont été à leur tour placés en garde à vue, de même que deux autres codétenus. Quatre majeurs mis en cause ont été déférés vendredi au parquet de Bordeaux. Le mineur a été renvoyé en vue d’une convocation devant le tribunal pour enfants avec réquisition de placement sous contrôle judiciaire et d’obligation de soins.

En Équateur, une tentative d’attaque au drone piégé contre une prison de haute sécurité a été déjouée en septembre.

(AFP)

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