Hockey sur glaceGE Servette revient de nulle part et s’impose au bout de la nuit
Les Aigles ont battu Lugano lors de l’acte III (3-2 ap). La décision est tombée après 114 minutes et 6 secondes de jeu. Le deuxième match le plus long de l’histoire du hockey suisse.
- par
- Ruben Steiger Genève
Contre un Lugano très défensif et opportuniste, GE Servette a souffert mais a fini par s’imposer en prolongation (3-2), au bout de l’effort, de la nuit et du suspense.
Menée jusqu’à la 59e minute, la formation dirigée par Jan Cadieux a tout d’abord égalisé chanceusement avant que Pouliot ne délivre les 7135 spectateurs après 114 minutes et six secondes de jeu (deuxième match le plus long de l’histoire du hockey). Grâce à ce succès, les Aigles voyageront mardi au Tessin avec l’avantage dans ce quart de finale (2-1).
On jouait la 59e minute aux Vernets. GE Servette était dans ses petits patins et semblait se diriger vers une défaite. Jusqu’à un but chanceux, venu de nulle part. Un tir de la bleue de Vatanen, dévié par Filppula, a heurté la hanche de Hartikainen et le puck a fini au fond des filets, soulageant ainsi les Vernets. La délivrance est tombée bien plus tard.
Cet acte III, les Grenat l’avaient entamé avec beaucoup d’envie. Dès le lâcher de puck, ils ont mis de l’intensité et quelques charges appuyées et ont logiquement été les premiers à se montrer dangereux. Pouliot à la suite d’un effort personnel (5e) et Miranda depuis le slot (8e) ont chauffé la mitaine de Koskinen. Dominateurs, les Aigles ont dû attendre un double jeu de puissance pour ouvrir le score.
Lugano ultra-opportuniste
À 5 contre 3 pendant 1’45, ils ont longtemps peiné avant que Vatanen ne fasse trembler les filets (17e), alors que le premier luganais pénalisé venait de faire son retour au jeu. Cet avantage durement acquis n’a pas fait long feu. Dans la minute qui a suivi, Thürkauf puis Carr ont bénéficié de bien trop de liberté dans le slot et le Canadien a égalisé (18e).
Au deuxième tiers, les hommes de Jan Cadieux ont poursuivi leur domination (poteau Antonietti à la 23e), mais ils ont été trop brouillons. Finalement, sur une de ses seules incursions en zone offensive, Lugano a pris les devants. Bennett a bénéficié du laxisme, encore une fois, de l’arrière-garde genevoise pour tromper Descloux (36e). Cette réussite a coupé les ailes des Aigles qui n’ont quasi pas mis Koskinen en danger jusqu’à cette fameuse 59e minute.
Ce succès fera un bien fou à des Grenat qui iront mardi à Lugano avec la ferme intention de s’offrir un break peut-être décisif.