ConfédérationDu jus et du gaz à tous les étages pour Noël
Production quotidienne, importation, évolution des prix ou de la météo, l’Office fédéral de l’énergie a mis en ligne un «dashboard» pour suivre la consommation d’énergie en Suisse.


Diffuser de bonnes informations sur la consommation d’énergie fait partie de la stratégie de la Confédération pour traverser cette crise.
Getty Images/Cavan Images RFCombien la Susse a consommé d’énergie la veille? Quelle part de production propre? Quelle part importée? Comment a évolué le prix de l’électricité sur le marché spot? Comment a évolué le prix des carburants? Les réponses a toutes les questions que l’on se pose en matière d’énergie se trouve dorénavant sur le Dashboard de l’énergie en Suisse, mis en ligne par l’Office fédéral de l’énergie (OFE).
En cette semaine de Noël, bonnes nouvelles, l’approvisionnement en électricité et en gaz est assuré. L’OFE constate que toutes les centrales nucléaires de Suisse sont en service et produisent normalement, mais la puissance de production des centrales au fil de l’eau reste inférieure à la médiane des années précédentes. «Ces dernières semaines, la Suisse s’est majoritairement trouvée en mode d’importation».
Barrages bien remplis
Lundi, la Suisse a consommé 216 GWh d’électricité, tandis qu’elle n’en a produit que 127 GWh. Il manquait donc 89 GWh. Dans le même temps 135 GWh sont entrés en Suisse et 79 GWh en sont sortis. Du côté des réserves, les barrages sont encore remplis à 79%, un taux de remplissage au-dessus de la médiane des années précédentes.
Incertitudes en France
C’est pourquoi, malgré une «bonne situation de départ dans le pays», note l’OFE, une restriction d’exportation des pays voisins en direction de la Suisse «pourraient entraîner des limitations de l’approvisionnement au cours de l’hiver. La situation en France, en particulier, reste incertaine pour le moment».
Le marché du gaz est tendu
Concernant le gaz, la Suisse a réussi à économiser 28% de sa consommation depuis le 1er octobre dernier. L’OFE constate cependant: «Les livraisons de gaz de la Russie vers l’Ouest étant actuellement fortement réduites, l’approvisionnement en gaz est tendu».
La production norvégienne au profit de l’Europe
La guerre en Ukraine continue de peser sur l’approvisionnement européen, constate l’office: «Malgré l’extension des restrictions de transport par pipeline, la sécurité d’approvisionnement actuelle en Europe du Nord est stable. Cela est principalement dû à l’augmentation des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) et à l’augmentation de la production norvégienne au profit de l’approvisionnement européen. La guerre en Russie n’a donc actuellement pas d’impact direct sur l’approvisionnement de la Suisse». Cependant, la baisse des températures a provoqué «la phase de soutirage des stockages européens».