Guerre en UkraineDouble jeu de la Suisse avec la Russie: l’ambassadeur américain dément
Attaquée pour son prétendu laxisme dans l’application des sanctions contre les oligarques russes et l’entourage de Vladimir Poutine, la Suisse est blanchie par l’ambassadeur des États-Unis.
- par
- Eric Felley
Début mai, la Commission d’Helsinki, un organisme financé par le gouvernement américain qui examine les questions de sécurité en Europe, a qualifié la Suisse de «principal complice du dictateur russe Vladimir Poutine et de ses acolytes».
Selon cette instance: «Les lois suisses leur permettent de cacher et protéger le produit de leurs crimes». Dans une vidéo diffusée sur YouTube, plusieurs membres de cette commission dénoncent le fait que la Suisse n’a bloqué que 7,5 milliards de fonds russes, alors que selon les estimations de l’Association suisse des banques, il y aurait quelque 200 milliards de fonds russes placés en Suisse par des oligarques.
«Des sanctions financières strictes»
Le président de la Confédération Ignazio Cassis avait vivement réagi contre ces affirmations, en demandant que les autorités américaines rétablissent la vérité. Ce dimanche dans la «SonntagsZeitung», l’ambassadeur américain en Suisse, Scott Miller, se distancie des critiques de la Commission d’Helsinki.
Dans le journal dominical, il déclare qu’après l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, la Suisse a rapidement mis en place des sanctions financières strictes et des contrôles à l’exportation. Selon lui, ces mesures constituent «une étape historique, forte et conforme aux principes de soutien de la démocratie et de la liberté». Il précise surtout que la Commission d’Helsinki ne représente pas l’opinion du gouvernement américain.