Interruption de grossessePétition lancée pour améliorer l’accès à l’avortement en Suisse
Santé Sexuelle Suisse souhaite recueillir 10’000 signatures pour que l’interruption de grossesse soit supprimée du Code pénal et qu’elle soit d’abord une question de santé.
Trop souvent, les femmes qui veulent interrompre leur grossesse subissent des discriminations et rencontrent de nombreux obstacles pour le faire. Raison pour laquelle l’organisation faîtière Santé Sexuelle Suisse (SSCH) vient de lancer une pétition pour améliorer l’accès à l’avortement en Suisse.
Le texte «Ma santé – Mon choix!» demande deux points principaux: d’une part que l’interruption de grossesse soit supprimée du Code pénal et qu’elle soit considérée avant tout comme une question de santé; d’autre part que l’autodétermination des femmes concernées soit garantie afin qu’elles aient le droit de faire leurs propres choix pour leur santé.
Un taux d’IG parmi les plus bas d’Europe
«La Suisse doit participer au mouvement qui garantit l’accès à l’avortement. En le sortant du Code pénal, elle serait du bon côté de l’histoire», explique Léonore Porchet, présidente de SSCH et conseillère nationale (Verts/VD) citée dans un communiqué publié lundi. Celle-ci avait d’ailleurs déposé en juin dernier une initiative parlementaire à ce sujet. «La Suisse a l’un des taux d’interruption de grossesse (IG) le plus bas d’Europe. Cela montre que nous n’avons plus besoin du Code pénal pour réglementer l’avortement, car l’IG est avant tout une question de santé», ajoute Barbara Berger, directrice de SSCH.
Le but des pétitionnaires est de récolter 10’000 signatures jusqu’au 1er octobre 2022, date du 20e anniversaire de l’entrée en vigueur de l’actuelle réglementation en matière d’avortement (régime du délai).