Ski alpinLoïc Meillard 3e d’un super-G remporté par Nils Allegre
Le Français s’est imposé en Bavière devant un autre skieur inattendu: l’Italien Guglielmo Bosca. Loïc Meillard doit se contenter d’une 3e place bienvenue pour sa confiance.
- par
- Sylvain Bolt
Le doigt pointé de Marco Odermatt en direction de son coéquipier Loïc Meillard présageait un gros coup pour le skieur d’Hérémence, qui avait parfaitement géré le passage-clé très technique du Eishang. Le polyvalent avait aussi profité de son petit numéro de dossard (le 5) dans des conditions de neige compliquées avec une piste largement salée. Bien que relégué dans un rôle de dauphin pour 3 centièmes par le Romand, le Nidwaldien gardait même le sourire au pied de la Kandahar.
En Bavière, le Valaisan a longtemps cru célébrer un premier succès en super-G, quasi pile un an après sa victoire en géant à Schladming. Car même Cyprien Sarrazin, vainqueur du super-G de Wengen il y a deux semaines et “King” de Kitzbühel (doublé en descente) le week-end passé, s’avouait vaincu.
Mais dans la station allemande aux allures printanières, deux “surprises” ont gâché la fête du Suisse. L’Italien Guglielmo Bosca d’abord, détrônant Loïc Meillard de son confortable fauteuil de leader pour 7 centièmes, confirmant ainsi sa récente 5e place dans la discipline à Wengen. Puis le Français Nils Allegre, reléguant le Transalpin à 18 centièmes. Le skieur de Serre-Chevalier a attendu le mois de ses 30 ans pour s’offrir le premier succès (et podium) de sa carrière.
Bon pour la confiance de Meillard
En manque de confiance cette saison, Loïc Meillard a pu conserver son très encourageant premier podium de l’hiver, le deuxième de sa carrière en super-G (après sa troisième place en décembre 2022 à Bormio). «C’était une course solide, j’ai pu suivre mon plan même s’il n’est jamais évident de trouver le bon feeling sur de la neige salée, a lâché le Suisse après sa course. C’est le bon moment pour enfin lancer ma saison. Cela m’a pris du temps et les semaines passées n’étaient pas toujours faciles.»
En écartant “Odi” de la boîte pour 3 centièmes, le skieur de 27 ans a brisé la série de son coéquipier, qui avait signé douze podiums consécutifs dans la discipline en Coupe du monde. Grand rival du Nidwaldien, Cyprien Sarrazin, lui, a dû se contenter de la onzième place finale, mais s’est montré hyper heureux pour son surprenant compatriote des Bleus. La cinquième place de Vincent Kriechmayr permet à Marco Odermatt de creuser l’écart au classement de la discipline, avec désormais 71 unités d’avance sur l’Autrichien.
D’autres skieurs suisses se sont illustrés à Garmisch: le Grison Stefan Rogentin, 7e à 48 centièmes et surtout le prodige bernois Franjo von Allmen, 9e (à 61 centièmes) avec son dossard…44! Autre révélation de cet hiver, le «rookie» valaisan Arnaud Boisset (12e à 65 centièmes) s’est offert un nouveau top 15 en super-G après celui décroché à Wengen. Le Martignerain de 25 ans a devancé ses coéquipiers Gino Caviezel (13e à 68 centièmes) et Justin Murisier (14e à 91 centièmes). Dimanche, un deuxième super-G est prévu dans la station allemande.