Mondiaux de Cyclisme: La tête et les jambes de Marlen Reusser ont dit stop

Publié

Mondiaux de CyclismeLa tête et les jambes de Marlen Reusser ont dit stop

La Bernoise de 31 ans s’est arrêtée en plein contre-la-montre des Mondiaux en Écosse. Elle n’en pouvait tout simplement plus.

Robin Carrel Stirling
par
Robin Carrel Stirling
La Suissesse avant son abandon.

La Suissesse avant son abandon.

Freshfocus

Il y a un peu plus d’un an, Marlen Reusser avait manqué le Tour de Suisse sur maladie. En 2022, la Suissesse avait aussi dû surmonter une blessure. Après cet enchaînement, il a fallu se reconstruire, et tant pis pour la période de repos habituelle de l’automne et le relâchement de pression qui va souvent avec. Et la machine à laver de la saison 2023 s’est mise en mode essorage, avec le rinçage à sec final du Tour de France en point d’orgue…

Après son abandon surprise, jeudi lors du chrono des Mondiaux, après une quinzaine de kilomètres sur le parcours autour de Stirling, Marlen Reusser a tenu à s’expliquer. En suisse allemand, afin de bien se faire comprendre. Heureusement, des collègues bien intentionnés nous ont expliqué l’essence de ses propos, tenus dans un Bärndütsch assez costaud.

La doctoresse et ancienne femme politique a expliqué que le boulot de professionnelle de la bicyclette est un travail qui lui plaît beaucoup, mais qui demande beaucoup d’énergie. Elle l’a toujours réalisé avec enthousiasme, mais son année 2022 a été perturbée. Ce ne l’a pas empêché de vivre des derniers mois extraordinaires, avec ses succès sur le Tour du Pays basque, le Tour de Suisse, Gand-Wevelgem et le contre-la-montre du Tour de France.

Ces succès, c’est pas mal de bonheur, mais la coureuse de SD-Worx n’a toutefois pas eu le temps de les digérer. Une pause aurait été la bienvenue mais, au vu de la forme qu’elle affichait ces dernières semaines, faire l’impasse sur un Mondial de contre-la-montre – qui se refuse à elle pour pas grand-chose depuis trois ans –, ça aurait été un peu bête. Marlen Reusser a donc fait le déplacement en Écosse, avant de se rendre compte que sa flamme intérieure ne brûlait plus. Un peu de recul lui sera nécessaire pour la rallumer.

«Je fais ce sport par passion, parce que j’en ai envie. Je ne suis pas une machine», a conclu la Championne d’Europe. La Suissesse ne sait par contre toujours pas si elle sera au départ de la course en ligne, dimanche à Glasgow.

Ton opinion