SuisseUn nombre record de nouveaux étudiants dans les unis en 2020
Une publication de l’OFS montre que le taux de passage direct après l’obtention de la maturité gymnasiale vers les hautes écoles universitaires a augmenté en 2020.
L’Office fédéral de la statistique (OFS) a publié ce mardi les chiffres 2020 de la transition vers les hautes écoles à la fin du secondaire II. Et un constat s’impose: «Le taux de passage direct vers les hautes écoles après la maturité gymnasiale a fortement augmenté avec la crise sanitaire et est passé de 45% avant la pandémie à 53% en 2020», explique le document. À l’inverse, les transitions directes après les maturités professionnelles ou spécialisées n’ont que peu évolué.
Cette augmentation est plus marquée dans les hautes écoles universitaires (HEU) qui ont connu «un nombre record de nouveaux étudiants», explique l’OFS qui précise qu’en 2020 «le taux de nouveaux entrants dans les HEU était de +11% par rapport à 2019 (soit +2100 entrants), contre une hausse de +2,6% entre 2018 et 2019». Les Hautes Écoles spécialisées (HES) et pédagogiques (HEP) ont connu qu’une légère croissance (+2,1% contre +1,3% pour les HES et +5,5% contre + 3,9% dans les HEP).
Transition directe ou différée
Les données montrent aussi que «la hausse de la transition a été plus importante pour les femmes que pour les hommes». L’OFS rappelle toutefois que «le taux de passage direct ou différé d’un an pour les hommes n’a pas montré d’évolution dans la période avant la crise sanitaire, alors qu’une hausse continuelle s’observe pour les femmes» (cf. graphique).
Enfin, c’est dans les cantons alémaniques que la progression de la transition directe a été la plus forte. «Elle y dépasse souvent 10 points comme dans le canton de Zurich (+14 points), tandis que les cantons de Suisse romande présentent des hausses bien plus modérées (environ 5 points). Le canton du Tessin affiche de son côté une hausse modérée (+7 points)», détaille l’OFS.
Habituellement, 39% des nouveaux titulaires de maturité gymnasiale repoussent leur entrée dans les hautes écoles. Les principales raisons sont: voyages ou année sabbatique, séjour linguistique, service militaire ou civil, stages, envie de travailler. Pour l’OFS, le fait que les restrictions liées à la pandémie aient compliqué ces démarches (difficulté à trouver un stage ou une expérience professionnelle, impossibilité de voyager ou de s’inscrire dans une école étrangère) est un facteur qui pourrait expliquer «cette hausse massive de nouveaux entrants» dans les hautes écoles suisses en 2020.