Football: Pour Michel Platini, «la FIFA a déjà gagné»

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FootballPour Michel Platini, «la FIFA a déjà gagné»

L’ancien patron de l’UEFA a vidé son sac dans une interview accordée à la RTS. Il affirme qu’il ne lâchera rien, mais admet que sa carrière de dirigeant est «terminée».

R. Ty
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Michel Platini

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Poursuivi pour un paiement présumé déloyal de deux millions de francs suisses datant de 2011, l'ancien président de l'UEFA, Michel Platini (67 ans), a comparu ces derniers jours devant le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone. La justice suisse a requis un an et huit mois de prison avec sursis à son encontre en attendant le prononcé du jugement, le 8 juillet.

Platini a déposé en avril dernier une plainte en France contre son ex-bras droit Gianni Infantino, désormais président de la FIFA, pour «trafic d'influence actif». En 2015, alors qu'il visait la présidence de l'instance dirigeante du ballon rond, celle-ci avait suspendu Platini de toute activité liée au football, l'empêchant de se porter candidat.

«Humainement, tu es dans la bataille. C'est quelque chose qui m'a toujours plu. Je ne lâcherai rien.»

Michel Platini, à propos de son combat contre la FIFA

Interrogé dimanche par la RTS en marge de son procès, Michel Platini a réglé ses comptes avec la FIFA. Il a utilisé des mots plutôt forts: «Je m'attaque à deux organismes très forts, la justice suisse et les milliards de la FIFA. C'est dur de les combattre, mais je me bats quand même contre eux parce que je sais qu'il y a une collusion et qu'ils ont fait plein de choses entre eux. Humainement, tu es dans la bagarre, la bataille. C'est quelque chose qui me plaît et qui m'a toujours plu. Je ne lâche rien, je ne lâcherai rien et j'irai jusqu'au bout.»

Michel Platini en a ensuite remis une couche: «Notre affaire ne se terminera pas ici, parce que je pense qu'il y a un système honteux au niveau de la FIFA – mais ça, je l'ai compris très tard. Il y a l'argent pour être élu, pour donner, et il y a toutes ces commissions - commission d'éthique, TAS - qui sont le bras armé pour se protéger. La FIFA est tenue par une administration qui a tous les moyens pour se protéger. C'est difficile de les battre.»

Même si Platini est fermement déterminé à obtenir gain de cause, il admet que le mal est fait et sa carrière de dirigeant terminée. «J'ai perdu, la FIFA a déjà gagné. Cela fait sept ans qu'ils m'ont enlevé toute ambition que je pouvais éventuellement encore avoir au sein du football mondial. C'est fini. Sept ans, c'est terminé, ils ont gagné.»

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