FootballAlain Geiger fataliste: «Un peu de découragement de ne pas marquer»
La défaite 2-0 contre Saint-Gall samedi est la troisième consécutive pour Servette. Les Grenat restent sur trois buts sur les cinq derniers matches.
- par
- Valentin Schnorhk Genève
Une histoire de mathématique. Il faudrait décomposer les additions, pour déterminer la probabilité exacte de la préoccupation de Jérémy Frick: «Nous ne sommes pas encore sauvés, avertit le gardien servettien. On voit que Lucerne avance. Le foot fait parfois des choses folles.» C’est vrai, Lucerne peut passer devant des Grenat qui n’avancent plus, eux qui ont subi leur troisième défaite de rang contre Saint-Gall (2-0) samedi. Les Lucernois ont 14 points de retard, et peuvent théoriquement en récolter encore quinze. L’idéal serait bien sûr d’entériner la question la semaine prochaine, lorsque les Genevois se déplaceront en Suisse centrale.
Cela signifierait que Servette se remettrait à avancer. Parce qu’à tomber contre les Brodeurs, après avoir subi la loi de Grasshopper et Young Boys, la stagnation s’éternise un peu. Et il n’y a pas vraiment l’excuse du match «sans». «Les gars étaient mobilisés, assure Alain Geiger. Nous avions plus de contenu, plus de présence que face à GC. On était dedans. Mais le côté inquiétant, c’est qu’on ne marque pas.» L’entraîneur des Servettiens le constate mieux que personne: les Genevois ont inscrit trois buts sur leurs cinq dernières parties.
Un attaquant qui manque?
«Nous devons parvenir à être plus proches du but, plus agressifs, se lamente le technicien. Il y a un peu de fatalité, un peu de découragement de ne pas parvenir à marquer. Il faudrait vraiment être capables de lancer ces matches. Mais aujourd’hui, notre jeu a manqué de précision, même si nous avons eu quelques possibilités.» Surgit forcément la question des hommes à disposition. Les occasions servettiennes sont venues surtout de Kastriot Imeri. Logique, vu son poids dans le jeu grenat. Chris Bédia, aligné en pointe, n’aura lui tenté aucune frappe.
À qui la faute? Un autre profil parviendrait-il à se procurer plus d’opportunités? Question en suspens. «Cela fait quatre ans, depuis Nsame, que Servette cherche un attaquant, tranche Geiger. On en a besoin, je l’ai déjà dit.» D’autres inspirations dans le jeu servettien pourraient également ne pas faire de mal.