Mondiaux de cyclismeStefan Küng: «Ce n’est pas la fin du monde»
Les Suisses n’ont pas brillé lors du contre-la-montre des Mondiaux écossais. Stefan Küng, notamment, espère rebondir en 2024 à la maison.
- par
- Robin Carrel Stirling
Bravo de vous être battu jusqu’au bout. Cette course a été difficile…
Ouais, ça a été très compliqué. Déjà avant l’épreuve, quand je suis allé faire la reconnaissance du parcours, j’ai vu qu’il n’était pas 100% à ma convenance, avec toutes ces longues lignes droites, pas beaucoup de changements de rythme… Ensuite, j’ai commencé à sentir au milieu du parcours que ça commençait à devenir compliqué. Ça m’a «coupé» les jambes. Je n’arrivais plus à mettre autant de puissance que ce que je voulais. Après, pour moi, ce n’est pas la fin du monde. J’ai toujours été quelqu’un de constant au très haut niveau sur tous les événements en chrono. Donc ça arrive aussi que, des fois, ça ne se passe pas forcément comme on l’aurait espéré. Voilà, ce n’est pas la fin du monde. Il va falloir un temps de récupération et je réattaquerai pour les Championnats d’Europe (ndlr: le 20 septembre prochain aux Pays-Bas).
On a l’impression qu’aujourd’hui, ça a été compliqué pour ceux qui ont fait le Tour de France, la course en ligne et/ou le relais mixte, non?
Franchement, je ne sais pas si ça se serait passé différemment si je n’avais pas pris part à une de ces deux courses… Après, c’est vrai, ça commence à être une période assez longue. Là, quand j’y réfléchis, je n’ai pas eu de longue pause à la maison depuis les Classiques de printemps. J’ai enchaîné ensuite avec le Giro, le Tour de Suisse, il y a eu le drame avec Gino Mäder. Ensuite, le Tour de France et tout ça… Par contre, mentalement, j’étais prêt! Donc je ne pense pas que ça avait joué avant. Je suis tout de même content de pouvoir couper et souffler un peu.
Vous avez déjà les Mondiaux de 2024, qui auront lieu à Zurich, dans le viseur?
Oui, bien sûr! L’année dernière, j’avais dit en rigolant que je m’en foutais de faire encore une fois 2e en 2023, si ça finissait par me sourire lors des Championnats du monde en Suisse l’année prochaine. Bon, je n’ai pas terminé 2e, mais 12e… Mais je préfère faire cette place ici et rejouer les médailles sur le parcours zurichois.
Stefan Bissegger avait très soif
«C’était trop dur. La course durait une heure et j’ai perdu mon bidon après 200 ou 300 mètres… Il est tombé de mon vélo et ça m’a manqué au final. Je ne pouvais pas boire et je pense que j’avais encore plus mal à la gorge qu’aux jambes. Ça faisait bizarre. J’ai tout donné, j’ai fait un très bon chrono (ndlr: 17e) et c’est comme ça. Je ne suis pas trop déçu, comme j’ai donné tout ce que j’avais et je m’en fous du classement des autres. (ndlr: on le relance pour savoir si enchaîner course en ligne et relais mixte était la meilleure des préparations) Ça ne change rien!»