Vaud – TessinDisparue il y a un an, une Lausannoise retrouvée morte dans un réservoir
La randonneuse de 68 ans, en vacances au Tessin, a sans doute chuté accidentellement. Sa dépouille a été découverte récemment et identifiée.
- par
- Evelyne Emeri
Une disparition inquiétante. Il y a un peu plus d’un an, le samedi 11 juin 2022 entre 8h00 et 9h00, Hélène Flury se volatilisait sans laisser de traces. La police cantonale et la justice tessinoises avaient pris l’affaire très au sérieux et investigué. Originaire de Soleure, elle vivait à Lausanne depuis de longues années, seule depuis le décès de son mari architecte. En vacances à Capolago (Mendrisio), cette membre active de Vaud Rando avait ce matin-là l’intention de se rendre au Monte Generoso. C’est du reste l’hôtel où elle séjournait qui a donné l’alerte deux jours plus tard, ne la voyant pas revenir de son excursion. Depuis la Suisse alémanique, des membres de sa famille s’étaient confiés au matin.ch et s’étaient mobilisés un maximum pour aider aux recherches.
Bornage au Monte Generoso
Les quadrillages sur le terrain s’arrêteront assez rapidement en l’absence totale de la moindre piste ou du moindre témoin qui aurait pu l’apercevoir entre la gare de Capolago et le sommet panoramique tessinois (1701 m d’altitude). Le seul indice probant à disposition des enquêteurs: le bornage de son téléphone à l’antenne du Monte Generoso vers 9h00 ce samedi noir. Marcheuse aguerrie, elle adorait se retrouver dans la nature. «Elle est en pleine forme. Rien ne laisse présager une disparition volontaire. Elle a tout laissé à l’hôtel comme si elle allait revenir. Elle est peut-être tombée et s’est blessée», nous racontait sa nièce le 22 juin 2022, espérant la retrouver en vie.
Le 16 juin dernier, quasi un an jour pour jour après la disparition de la Vaudoise d’adoption, son cadavre a été retrouvé au-dessus de l’autoroute A2 près de Capolago. Il gisait dans un réservoir de rétention, visant à endiguer les coulées de boue et de débris, indiquent la police cantonale et la procureure tessinoise Petra Canonica Alexakis. L’identification de la malheureuse a été longue en raison de l’état du corps. Les médecins légistes ont fini par déterminer formellement qu’il s’agissait d’Hélène Flury. La famille a été avertie ce début de semaine de cette triste issue. «A-t-elle fait un malaise? Une chute accidentelle? Personne ne va nous raconter la vraie histoire. Au moins maintenant, on sait, c’est mieux qu’un grand point d’interrogation. On peut dire au revoir», nous lâche en larmes sa nièce ce mardi.
La cause du décès n’a pas pu être déterminée, précise encore le parquet.