La Russie sort du traité interdisant les essais nucléaires

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MoscouLa Russie sort du traité interdisant les essais nucléaires

Vladimir Poutine a signé jeudi la loi sur la révocation d’un traité signé en 2020 sur l’interdiction des essais nucléaires.

Vladimir Poutine, président de la Russie.

Vladimir Poutine, président de la Russie.

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Le président russe Vladimir Poutine a signé jeudi la loi sur la révocation de la ratification du Traité d’interdiction des essais nucléaires (TICEN), sur fond de conflit en Ukraine et de crise avec les Occidentaux. Le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires a été ouvert à la signature en 1996, mais il n’est jamais entré en vigueur car il n’a pas été ratifié – étape nécessaire pour son entrée en vigueur – par un nombre suffisant d’États, parmi les 44 pays qui détenaient des installations nucléaires au moment de sa création.

Début octobre, M. Poutine avait annoncé que son pays pourrait révoquer la ratification du TICEN en réponse aux États-Unis qui ne l’ont jamais ratifié. «Je ne suis pas prêt à dire si nous devons ou pas reprendre les essais», avait-il ajouté, tout en vantant le développement de nouveaux missiles surpuissants pouvant transporter des ogives nucléaires.

Le chaud et le froid

Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, le président russe a soufflé le chaud et le froid quant au recours à l’arme nucléaire, déployant durant l’été 2023 des armes nucléaires tactiques en Biélorussie, son plus proche allié. La loi sur la révocation de la ratification du Traité d’interdiction des essais nucléaires avait d’abord été adoptée par la Douma d’État, la chambre basse du Parlement russe, avant d’être votée à l’unanimité par la chambre haute fin octobre. Le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, avait qualifié ce vote de «réponse à une attitude odieuse des États-Unis envers leurs obligations sur le maintien de la sécurité globale».

Des tirs d’essais

Fin octobre, la Russie a également procédé à des tirs d’essai de missiles balistiques visant à préparer ses forces à une «frappe nucléaire massive» de riposte. La doctrine nucléaire russe prévoit un recours «strictement défensif» à l’arme atomique, en cas d’attaque de la Russie avec des armes de destruction massive ou en cas d’agression avec des armes conventionnelles «menaçant l’existence même de l’État».

En février, la Russie avait aussi suspendu sa participation au traité de désarmement nucléaire New Start signé avec les États-Unis en 2010, le dernier accord bilatéral liant Russes et Américains.

(AFP)

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