Mondiaux de ski alpin: Odermatt: «Il y a une différence entre avoir une chance de médaille et la réaliser»

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Mondiaux de ski alpinOdermatt: «Il y a une différence entre avoir une chance de médaille et la réaliser»

D’or et d’argent, Marco Odermatt et Loïc Meillard avaient le sourire au moment de raconter leur géant des Championnats du monde de Courchevel/Métribel. Réactions à chaud.

Rebecca Garcia Courchevel
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Rebecca Garcia Courchevel
Marco Odermatt et Loïc Meillard ont partagé un podium ainsi que leur joie aux Championnats du monde.

Marco Odermatt et Loïc Meillard ont partagé un podium ainsi que leur joie aux Championnats du monde.

AFP

Une deuxième médaille d’or vient récompenser les incroyables performances de Marco Odermatt. Après la descente, dimanche dernier, «Odi» a triomphé en géant. «Je savais qu’il y avait la possibilité de gagner des médailles. Mais il y a une différence entre avoir une chance et la réaliser», réagit le Nidwaldien.

À comparer, les deux victoires se valent. Mais Marco Odermatt avait tellement tourné autour d’une victoire dans la discipline reine du ski alpin qu’y parvenir, aux Mondiaux lors d’une course d’un jour, lui laisse un souvenir indélébile. «La descente était la meilleure course pour moi». Double champion du monde, n’est-ce pas lui qui est en train d’écrire les pages de l’histoire du ski alpin? «C’est trop tôt pour cette question, tranche «Odi», qui se réjouit que son objectif de la quinzaine ait été atteint.

Le fait de partager le podium avec Loïc Meillard lui fait tout de même particulièrement plaisir. «On partage une vie similaire depuis presque 7 ans dans l’équipe. On voyage, on se voit, on joue aux cartes ou au tennis», décrit-il. Les deux hommes n’ont pas du tout le même caractère, mais ils s’entendent et se complètent. L’un (Odermatt) apporte à l’autre un grain de folie. L’autre (Meillard) évolue avec cette attitude posée et rassurante pour l’un.

Le Valaisan d’origine neuchâteloise est lui aussi heureux d’écrire l’histoire avec cette performance en Championnats du monde. «Un doublé suisse en géant, c’est juste exceptionnel.» Même s’il a fallu attendre la fin de la course pour se réjouir pour son coéquipier.

Car les deux hommes sont adversaires au moment de s’élancer. «On est des coéquipiers à l’entraînement, des amis à côté, des compétiteurs au départ. Je pense qu’autant l’un que l’autre, on a envie de se battre», affirme Loïc Meillard.

Loïc Meillard heureux mais calme

Le skieur d’Hérémence est resté fidèle à lui-même en conférence de presse. Non, sa médaille d’argent du jour ne risque pas de bouleverser sa vie. «Elle ne va pas m’amener grand-chose en elle-même, pour être honnête», rigole-t-il. Il se satisfait plutôt du ski qu’il a montré. «Ce sont des choses que l’on peut prendre et sur lesquelles on peut construire.»

Loïc Meillard a réalisé le meilleur temps de la seconde manche. Un exploit particulièrement impressionnant au vu du nombre de skieurs en difficulté sur la glace de l’Eclipse. « C’est vrai que ce n’était pas facile, il a fallu aller la chercher. J’en suis d’autant plus content», sourit le Valaisan.

Contrairement à Marco Odermatt – qui a terminé ses Mondiaux – Loïc Meillard a encore une course à disputer. Le slalom de dimanche l’empêche de fêter de manière démesurée, mais c’est quelque chose qu’il accepte avec sagesse. «Cela fait partie du job. J’en profite tout autant, même si je ne fais pas une fête du début de la nuit à la fin. Ça ne veut pas dire que je ne profite pas de ces émotions, de ces moments avec tout le monde. Je suis content d’avoir encore une course.» Rendez-vous dimanche, pour prolonger la fête?

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