Les Femmes socialistes veulent une réduction du temps de travail

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SuisseLes Femmes socialistes exigent une réduction du temps de travail

Ce mercredi, les Femmes socialistes suisses ont lancé une campagne pour une réduction effective du temps de travail pour un salaire inchangé.

Les femmes effectuent plus de 60% du travail domestique et familial non rémunéré (image d’illustration).

Les femmes effectuent plus de 60% du travail domestique et familial non rémunéré (image d’illustration).

IMAGO/Design Pics

Les Femmes socialistes lancent une nouvelle campagne «pour une réduction effective du temps de travail». Leur revendication? «Une réduction significative du temps de travail pour un salaire inchangé», expliquent-elles dans un communiqué de presse paru ce mercredi. Leur campagne veut «sensibiliser à la question de la répartition inégale du travail rémunéré et non rémunéré entre les genres, ainsi qu’à la surcharge massive des personnes actives», poursuivent-elles.

Chaque année, 9,8 milliards d’heures de travail non rémunéré sont effectués en Suisse. Les femmes effectuent plus de 60% du travail domestique et familial non rémunéré, ce qui correspond à une valeur de 244 milliards de francs par an. «Bien que les femmes et les hommes travaillent globalement à peu près autant, elles ne disposent que d’un peu plus de la moitié du revenu des hommes. Seule une réorganisation du travail peut mettre fin à cette injustice», explique Martine Docourt, coprésidente des Femmes socialistes suisses.

Améliorer le bien-être

Pour les Femmes socialistes, une réduction du temps de travail pourrait aussi améliorer massivement le bien-être des travailleurs. «En Suisse, le stress, l’épuisement et les burn-outs font aujourd’hui partie du quotidien au travail. Près de 30% des personnes actives rapportent que la charge de travail dépasse nettement les ressources», rappellent-elles.

Avec leur campagne, elles veulent «élaborer des bases, mettre en place une coalition avec les syndicats et les mouvements sociaux et, dans le cadre de cette coalition, examiner le lancement d’une initiative populaire». Pour la coprésidente, la politique doit agir.

La semaine de quatre jours

Pour les Femmes socialistes, la semaine de quatre jours pourrait être une solution. Elles rappellent que «des expériences pilotes menées à l’échelle nationale en Islande et en Grande-Bretagne prouvent qu’une semaine de quatre jours améliore massivement le bien-être des personnes actives et que la réduction du temps de travail n’entraîne pas de baisse de la productivité». S’appuyant sur un sondage représentatif Sotomo, elles ajoutent que «la réduction du temps de travail est également largement soutenue par la population suisse».

(comm/aze)

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