Gaza: Blinken plaide pour des «pauses humanitaires», Netanyahou dit non

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GazaBlinken plaide pour des «pauses humanitaires», Netanyahou dit non

Le secrétaire d’Etat américain considère qu’«il s’agit d’un moyen de faciliter l’acheminement de l’aide» aux civils. Le Premier ministre israélien veut d’abord la libération des otages du Hamas.

Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken (à gauche), considère une pause humanitaire comme «un moyen de créer un meilleur environnement pour la libération des otages». Mais Benyamin Netanyahou n’y croit pas.

Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken (à gauche), considère une pause humanitaire comme «un moyen de créer un meilleur environnement pour la libération des otages». Mais Benyamin Netanyahou n’y croit pas.

via REUTERS

Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a dit, vendredi, avoir discuté de la mise en place de «pauses humanitaires» dans le conflit entre Israël et le Hamas avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, qui lui a néanmoins opposé une fin de non-recevoir.

«En ce qui concerne les pauses humanitaires, nous considérons qu’il s’agit d’un moyen de faciliter l’acheminement de l’aide, de s’assurer que celle-ci atteigne les personnes qui en ont besoin», a déclaré le chef de la diplomatie américaine. «Nous considérons que c’est aussi un moyen de créer un meilleur environnement pour la libération des otages.»

Antony Blinken s’exprimait lors d’une conférence de presse à l’issue d’entretiens avec le Premier ministre israélien et après avoir participé à une réunion du cabinet de sécurité israélien. Mais quelques minutes plus tard, Benyamin Netanyahou a exclu cette possibilité, refusant «une trêve temporaire sans la libération des otages» enlevés le 7 octobre, en Israël, par le Hamas.

«Faire plus pour protéger les civils palestiniens»

Selon l’armée israélienne, au moins 240 otages sont toujours aux mains du mouvement palestinien. Ils ont été enlevés lors de l’attaque sanglante du Hamas en Israël, la plus meurtrière depuis la création du pays, en 1948. Plus de 1400 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans cette attaque, selon les autorités israéliennes.

Antony Blinken a aussi appelé à «faire plus» pour protéger les civils palestiniens, «pas seulement à Gaza, mais aussi en Cisjordanie, où la violence extrémiste contre les Palestiniens doit cesser et dont les auteurs doivent rendre des comptes». La Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967, est en effet en proie à une montée des violences depuis le début de la guerre. Plus de 140 Palestiniens y ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens, selon l’Autorité palestinienne.

Mais Antony Blinken a aussi assuré qu’Israël ne serait «jamais seul», et redit qu’Israël avait «le droit» et «l’obligation» de se «défendre» pour s’assurer que l’attaque du 7 octobre ne puisse «plus jamais se reproduire». «En même temps, la manière dont Israël s’y prend est importante», a-t-il cependant ajouté.

Deux Etats pour deux peuples, la «meilleure voie»

Premier soutien d’Israël, politique comme militaire, les Etats-Unis ont affiché un appui sans faille depuis l’attaque du 7 octobre, mais prennent la mesure des pressions internationales croissantes sur le nombre de civils palestiniens tués dans les représailles israéliennes.

Le chef de la diplomatie américaine a de nouveau plaidé pour la solution à deux Etats, israélien et palestinien. «La meilleure voie, peut-être même la seule, est celle de deux Etats pour deux peuples», a-t-il déclaré lors de la conférence de presse. «C’est le seul moyen d’assurer une sécurité durable» à Israël et «la seule façon de garantir que les Palestiniens réalisent leurs aspirations légitimes à un Etat qui leur soit propre».

(AFP)

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