Hockey sur glaceVoici pourquoi le LHC va soulever le trophée national
Le Lausanne HC ne part pas favori face aux ZSC Lions en finale des play-off, mais voici tout de même cinq bonnes raisons pour lesquelles les Lions vaudois auront le dernier mot. Acte I mardi à Zurich (20 heures).
- par
- Cyrill Pasche
Le pire ennemi du «Z» reste le «Z»
Huit matches, huit victoires. Du temps libre à n’en plus finir pour les joueurs zurichois entre deux séries de play-off. Il s’agit désormais pour le ZSC de remettre la machine en route. Les exemples du passé sont nombreux: le pire ennemi du «Z» en play-off n’est autre que le «Z», souvent présomptueux lors des séries pour le titre. Comme lorsque les Zurichois menaient 3-0 en finale contre Zoug en 2022, avant de tout perdre. Ou comme lorsqu’ils avaient frôlé la correctionnelle en quarts de finale contre… le Lausanne HC en 2014, alors que le club vaudois venait à peine de rejoindre l’élite. Par contre, si le ZSC ne connaît pas de soucis à l’allumage, cela risque d’être compliqué pour les Lions vaudois. Mais les Zurichois sont malgré tout sous haute pression: leur dernier titre de champion remonte déjà à 2018. Le LHC, de son côté, n’a rien à perdre.
Connor Hughes comme Robert Mayer
Un gardien qui prend feu en play-off? Robert Mayer, cela vous dit quelque chose? Le gardien du GSHC avait porté les Aigles lors de l’épopée victorieuse des Aigles la saison dernière. Et Connor Hughes, brillant jusqu’ici, est à son tour en passe de marquer l’histoire des play-off. Il suffira d’ajouter quelques briquettes en finale. C’est en tout cas sur ses épaules que reposent les espoirs de titre du Lausanne HC. Pour aller au bout du rêve, il faudra que Hughes soit meilleur que son vis-à-vis, le Tchèque Simon Hrubec. Un sacré défi.
Le LHC est habité par la magie des play-off
Le Lausanne HC donne l’impression d’être habité par des pouvoirs extraordinaires depuis le début des séries pour le titre. Il se passe quelque chose dans le vestiaire des Lions vaudois, désormais portés par tout un canton. «C’est la magie des play-off», sourit John Fust. Le directeur sportif des Lions sait de quoi il parle: il faisait partie de l’équipe des «nobody» de Herisau promue à la surprise générale en LNA en 1997, soit un des miracles de l’histoire du hockey suisse. Et si le LHC, à son tour, se laissait porter par la magie pour aller au bout du rêve?
Michael Raffl comme un MVP
L’Autrichien Michael Raffl propose des performances de MVP depuis le début des play-off. Des buts importants, des passes décisives, de l’impact physique, et un certain potentiel d’intimidation. Le LHC va de nouveau s’en remettre à son leader ultime pour tenter de venir à bout du «Z». Et Raffl va peut-être commencer par essayer de grignoter Andrighetto, l’un des joueurs clé dans le camp zurichois. Ces deux-là sont faits pour s’entendre. Deux anciens de NHL, deux leaders agressifs. Le duel Andrighetto-Raffl promet des étincelles.
Le LHC plus costaud que le «Z» à domicile
Pour gagner une série de play-off à priori déséquilibrée, le calcul est simple: il suffit de gagner une fois à l’extérieur (idéalement le premier match) puis de rester parfait à domicile jusqu'au terme de la série. Plus facile à dire qu’à faire, surtout lorsque l’adversaire est invaincu depuis le début des séries pour le titre. Mais si le LHC veut se donner une chance de soulever le trophée national, il devra faire de Malley une forteresse. Et jusqu’ici, les Lions vaudois n’ont perdu qu’un match devant leurs fans. C’était au premier tour, contre Davos, à une époque désormais lointaine durant laquelle le LHC découvrait à peine ses pouvoirs en play-off.