ÉgypteUn homme d’affaires accusé d'«agressions sexuelles» sur de jeunes orphelines
L'Égyptien Mohammed el-Amin, magnat de la presse et de l'immobilier, a été inculpé pour «trafic d'êtres humains». Placé en détention le 8 janvier, il risque jusqu'à 25 ans de prison.
Détenu depuis un mois, le célèbre homme d’affaires égyptien Mohammed el-Amin a été inculpé samedi pour «trafic d’êtres humains», le parquet l’accusant d’«agressions sexuelles» sur sept mineures pensionnaires d’un orphelinat qu'il avait ouvert au sud du Caire. Magnat de la presse et de l’immobilier, il a été placé en détention provisoire le 8 janvier pour «agressions sexuelles sur des enfants avec usage de la force». Il encourt désormais jusqu’à 25 ans de prison.
Témoignages et preuves
Une source judiciaire a indiqué samedi à l’AFP que, durant l’enquête, «des témoins ont confirmé les dépositions des victimes», toutes pensionnaires d’un orphelinat ouvert par M. el-Amin à Beni Soueif, à une centaine de kilomètres au sud du Caire. Des images, ajoute cette source, ont été retrouvées dans le téléphone portable de l’accusé tandis que des responsables du ministère en charge de la surveillance des orphelinats ont produit des enregistrements de conversations avec les jeunes orphelines racontant leur agression.
Agressions sexuelles sur mineures
Le 10 décembre, le Conseil national de la maternité et de l’enfance, un organe gouvernemental, avait saisi le parquet. Il assurait qu’une page sur Facebook accusait le propriétaire du groupe «Al-Moustaqbal» – qui détenait les différentes chaînes de télévision CBC vendues en 2018 – d'«agressions sexuelles» sur des jeunes filles de Beni Soueif. Selon le parquet, les jeunes victimes accusent M. el-Amin «d’attentats réguliers à leur pudeur sans leur consentement.» Il ajoute que l’accusé a «emmené certaines d’entre elles dans sa villa sur la côte nord durant une semaine, les agressant et leur demandant de se livrer à des actes immoraux.»
Condamnation religieuse
Plus ou moins directes, les condamnations jetant l’opprobre sur la pédocriminalité se sont récemment multipliées en Égypte, de la grande institution de l’islam sunnite al-Azhar à des vedettes de cinéma, en passant par le grand public. Al-Azhar a qualifié la pédocriminalité de «crime d’agression sacrilège dans toutes les religions (...) qui requiert la plus dure des sanctions.»