En visite en ChineLe président philippin promet de «renforcer» les liens avec Pékin
Ferdinand Marcos Jr. devrait signer une quinzaine d’accords bilatéraux dont l’un concernant une ligne de communication directe réservée aux questions maritimes.
Le président philippin Ferdinand Marcos Jr. a déclaré mercredi qu’il espérait renforcer les liens de son pays avec Pékin, lors de sa première visite d’État en Chine depuis son arrivée au pouvoir en juin. Alors que la Chine et les Philippines sont en désaccord au sujet de la très disputée mer de Chine méridionale, M. Marcos devrait signer cette semaine un accord avec Pékin pour établir une ligne de communication directe entre leurs ministères des Affaires étrangères à propos des questions maritimes.
Manille considère qu’il est «de première importance de (…) renforcer les relations entre la Chine et les Philippines», a déclaré mercredi M. Marcos, lors d’une réunion avec le président de l’Assemblée nationale populaire Li Zhanshu.
Le président philippin, qui devrait également rencontrer son homologue chinois Xi Jinping, a déclaré espérer que «des partenariats qui stabiliseront et renforceront nos économies» seront noués entre les deux pays. Jusqu’à quatorze accords bilatéraux devraient être signés au cours de sa visite, qui s’achève jeudi. Avant son départ pour la Chine, M. Marcos a déclaré mardi qu’il espérait discuter avec son homologue chinois «des questions de sécurité politique tant bilatérales que régionales». «Les problèmes entre nos deux pays sont des problèmes qui n’ont pas lieu d’être entre deux pays amis», a-t-il ajouté.
Différends maritimes
La semaine dernière, le gouvernement philippin avait déjà indiqué que les deux parties s’apprêtaient à établir une communication directe, afin d’éviter «toute erreur de calcul et de communication dans la mer occidentale des Philippines», en référence à la partie de la mer de Chine méridionale revendiquée par Manille.
M. Marcos avait insisté sur le fait qu’il ne laisserait pas la Chine piétiner les droits maritimes des Philippines, contrairement à son prédécesseur Rodrigo Duterte, réticent à l’idée de critiquer Pékin. Les Philippines avaient annoncé, le 22 décembre, le renforcement de leur présence militaire en mer de Chine méridionale, à la suite d’informations selon lesquelles la Chine avait commencé à aménager des terres inoccupées autour de l’archipel disputé des Spratleys. Pékin revendique la quasi-totalité de la voie navigable, par laquelle transitent chaque année des milliards de dollars d’échanges commerciaux.
La Chine a notamment ignoré un jugement prononcé en 2012 par un tribunal soutenu par l’ONU, selon lequel ses revendications sont sans fondements. En outre, les Philippines, le Vietnam, la Malaisie et le Brunei ont revendiqué leur souveraineté sur certaines portions de la mer de Chine méridionale, celles-ci se chevauchant par endroits.