TunisieDécès d’un agent de sécurité poignardé devant l’ambassade du Brésil
Le ministère tunisien de l’Intérieur a évoqué un «acte criminel» après le décès d’un agent de sécurité à l’hôpital, peu après avoir été blessé à Tunis par un homme souffrant de «troubles mentaux».
Les policiers ont tiré sur l’auteur de l’attaque pour l’arrêter.
Un agent de sécurité en faction devant l’ambassade du Brésil, à Tunis, est décédé après avoir été poignardé lundi par un assaillant, a indiqué le ministère tunisien de l’Intérieur, évoquant un «acte criminel». L’agent «a été blessé par un objet tranchant par un individu qu’il interrogeait sur les raisons de sa présence dans le périmètre de l’ambassade», a indiqué le ministère dans un communiqué. Il est décédé à l’hôpital peu après, a affirmé à l’AFP le porte-parole du Ministère de l’intérieur, Faker Bouzghaya. «Il s’agit d’un acte criminel sans lien avec le terrorisme», a-t-il ajouté, affirmant que l’assaillant souffrait de «troubles mentaux».
Les forces de sécurité ont arrêté l’assaillant après avoir ouvert le feu sur lui, le blessant au «niveau de la jambe», selon le ministère. L’homme, dont l’identité n’a pas été communiquée, a été hospitalisé.
Essor des groupes jihadistes
Après la révolte populaire de 2011 ayant causé la chute du dictateur Zine El Abidine Ben Ali, la Tunisie a connu un essor des groupes jihadistes. Plusieurs attaques perpétrées par ces derniers ont fait des dizaines de morts parmi les touristes et les forces de sécurité. Les autorités affirment avoir obtenu ces dernières années des progrès significatifs dans la lutte contre les jihadistes.
Mais le mois dernier, un gendarme a commis une fusillade meurtrière aux abords d’une synagogue sur l’île de Djerba. Trois gendarmes et deux fidèles – un Israélo-Tunisien et un Franco-Tunisien – ont été tués par les tirs de l’assaillant, avant qu’il ne soit abattu par la police.