Angola: Des dizaines d’arrestations lors de nouvelles manifestations

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AngolaDes dizaines d’arrestations lors de nouvelles manifestations

Plus de 70 personnes ont été arrêtées dans la ville de Benguela, dans l’ouest du pays.

Le président angolais Joao Lourenco (gauche) en compagnie du dirigeant égyptien Abdel Fattah al-Sisi le 7 juin dernier à Luanda.

Le président angolais Joao Lourenco (gauche) en compagnie du dirigeant égyptien Abdel Fattah al-Sisi le 7 juin dernier à Luanda.

AFP

Des dizaines de personnes ont été arrêtées samedi après des heurts avec la police en Angola, où des milliers de personnes sont de nouveau descendues dans les rues de Luanda et d’autres villes pour dénoncer la hausse des prix du carburant.

Plus de 70 personnes ont été arrêtées dans la ville de Benguela, dans l’ouest du pays, pour des actes de vandalisme, a affirmé un porte-parole de la police provinciale aux médias locaux. Interrogée, la police n’a pas répondu dans l’immédiat concernant d’éventuelles arrestations ou violences dans d’autres villes.

À Luanda, où une forte présence policière était visible dans les rues dès le matin, les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants qui s’étaient rassemblés dans l’est de la capitale. Le gouvernement a déclenché une vague de colère en supprimant au début du mois les subventions sur le carburant en vue de réduire les dépenses publiques, ce qui a entraîné une hausse soudaine des prix à la pompe dans ce pays exportateur de pétrole.

L’opposition soutient les manifestations

Les partis d’opposition ont apporté leur soutien aux manifestations organisées par des groupes de la société civile. Dans un communiqué conjoint vendredi, ils avaient dénoncé une réduction des subventions jugée précipitée et qui ne tient pas compte du niveau de vie des Angolais. L’opposition a également dénoncé la réponse brutale des autorités aux manifestations, affirmant que 11 personnes avaient été tuées.

Selon la police, cinq personnes ont été tuées début juin à Huambo (centre) lorsque la police a ouvert le feu sur des manifestants, notamment des chauffeurs de taxi, qui protestaient contre la hausse des prix du carburant. L’influent ministre de l’Économie en Angola, Manuel Nunes Junior, avait été limogé quelques jours après, remplacé par le gouverneur de la Banque centrale d’Angola, Jose Massano.

Riche en ressources naturelles, l’Angola est avec le Nigeria l’un des plus grands exportateurs de pétrole d’Afrique subsaharienne mais qui a peu de capacité de raffinage. Le pays tente avec des réformes de sortir son économie de la dépendance à l’or noir. Ces réformes ne se sont pas encore traduites par une amélioration du niveau de vie d’une grande partie des 33 millions d’habitants du pays où chômage et pauvreté restent élevés. En mai, la monnaie angolaise a plongé de plus de 25% par rapport au dollar, alors que les prix du pétrole ont chuté.

(AFP)

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