Elle avait tenté de faire exploser son restaurant

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Nyon (VD)Elle avait tenté de faire exploser son restaurant

La justice vaudoise a condamné une commerçante qui avait agité un briquet devant une bouteille de gaz, après la remise avortée de son établissement.

Jérôme Faas
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Jérôme Faas
La femme s’était emparée d’une bonbonne de gaz et avait menacé du pire. Mais elle a toujours nié avoir voulu détruire les lieux.

La femme s’était emparée d’une bonbonne de gaz et avait menacé du pire. Mais elle a toujours nié avoir voulu détruire les lieux.

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Le Tribunal de la Côte a condamné une ancienne restauratrice nyonnaise pour avoir tenté de faire exploser son établissement en août 2019. Selon «La Côte», la quinquagénaire a écopé de huit mois de prison avec sursis et de dix jours-amende, aussi avec sursis.

Elle devra également payer une amende de 1000 francs et s’acquitter de 19’000 francs de frais de justice. Cela étant, l’avocat de la prévenue a précisé que sa cliente avait fait appel de cette décision et que pour l'heure, elle était présumée innocente.

Le jour des faits, une offre de reprise de son café venait d’être signée, mais la phase de l’inventaire avait mal tourné, entraînant l’annulation du rachat. La gérante avait alors saisi une bonbonne de gaz, bloqué la porte et tenté d’ouvrir la vanne tout en agitant un briquet.

Elle aurait alors affirmé que puisqu’elle allait tout perdre, elle allait tout faire sauter. La prévenue, qui avait déjà fait face à deux plaintes pénales en raison de son impulsivité, a toujours nié avoir voulu détruire les lieux.

Modification d'article

Cet article a été modifié après une décision du Conseil suisse de la presse, saisi par la prévenue. L'organisation a admis la plainte en novembre 2023 et déclaré qu'en omettant de mentionner que le jugement n’était pas définitif, lematin.ch a violé le chiffre 7 (présomption d’innocence) de la «Déclaration des devoirs et des droits du/de la journaliste».

Entre temps, l'affaire a été retoquée par le Tribunal fédéral qui estime que l’instance précédente n’a pas suffisamment examiné la question de l’explosion. Le dossier repart donc à la Cour d’appel pénale.

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