Une centaine de journalistes dans la rue à Lausanne contre les licenciements

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LausanneUne centaine de journalistes dans la rue contre les licenciements

Les rédactions romandes de Tamedia et du groupe 20 minutes ont manifesté ce mardi suite aux 56 suppressions de poste annoncées la semaine dernière par TX Group.

Mardi, les rédactions de «20 minutes», lematin.ch et de Sport Center ainsi que du groupe Tamedia («24 heures», «Tribune de Genève» et «Le Matin Dimanche») ont débrayé  entre 11h30 et 13h30 suite à la vague de licenciements annoncés la semaine dernière par l’éditeur TX Group. Quelque 28 licenciements ont été annoncés la semaine dernière dans le groupe 20 minutes, en plus des 28 autres prononcés ces jours chez Tamedia. La mobilisation, la deuxième en un mois, a réuni plus de cent personnes, d’après les organisateurs.

Les journalistes ont défilé de la gare de Lausanne à la tour Edipresse accompagnés par les syndicats Syndicom et Impressum ainsi que par des personnalités politiques. Egalement concernés par des licenciements, quelque 250 collaborateurs de Tx Group manifestaient simultanément à Zurich.

«Limiter la casse»

Dans son communiqué, la Société des collaborateurs de 20 minutes, lematin.ch et Sport Center (Sdc) a répété son incompréhension face à cette décision de procéder à des coupes au sein du personnel. «Une décision d’autant plus injuste que les derniers mois ont montré que les collaborateurs étaient prêts à faire des efforts, à s’adapter lorsque cela était nécessaire. Avec la suppression d’un quart des effectifs, il n’est manifestement plus question d’efforts demandés aux rédactions, mais bien de sacrifices», estime celle-ci.

«Si TX Group tient à se séparer en cours de route des premiers de cordée pour atteindre plus rapidement les sommets c’est son choix et nous en prenons acte. Mais nous demandons aujourd’hui de limiter la casse et exigeons que celles et ceux qui ont contribué jusqu’ici à l’ascension puissent s’engager sur d’autres chemins le plus sereinement et le plus décemment possible», conclut le communiqué diffusé à la suite de cette action.

Soutien politique

Plusieurs bords politiques ont témoigné leur soutien au mouvement, issus des rangs des Verts, des socialistes, d’Ensemble à Gauche ou encore du Centre. Dans un communiqué, les Verts genevois dénoncent ces licenciements en appelant à une vraie réflexion sur le soutien à la presse régionale, «un des piliers du fonctionnement démocratique suisse» face à «la prolifération des fausses informations sur les réseaux sociaux». 

(pmi)

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