Prévention des pandémiesFaute de consensus, les négociations continuent
Les pays qui tentent de boucler un accord sur la prévention et la lutte contre les pandémies depuis deux ans ont décidé vendredi de poursuivre les négociations et sauvegarder les progrès accomplis.
Les 194 pays membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont décidé de continuer à négocier un accord de prévention et de lutte contre les futures pandémies au-delà de la date butoir du 10 mai, faute de consensus lors d’une réunion au siège de l’organisation à Genève, selon les coprésidents des négociations.
«Ils ont travaillé très dur pour aller aussi loin que possible et trouver un terrain d’entente mais nous n’y sommes pas encore. Nous allons donc poursuivre notre travail», a déclaré le coprésident Roland Driece à quelques journalistes au siège de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
C’est l’Assemblée mondiale de la santé (AMS), l’organe suprême de l’OMS, réunie à partir du 27 mai sur les bords du Léman, qui dressera l’état des lieux après ce nouveau cycle de négociations, qui devaient initialement s’achever fin mars.
Les négociateurs, qui se sont retrouvés jour et nuit au siège de l’OMS depuis le 29 avril, sont convenus de reprendre les discussions «au cours des prochaines semaines pour faire avancer les travaux sur des questions critiques», souligne un communiqué publié vendredi soir.
Pathogène contre vaccin
Les discussions porteront notamment sur un nouveau système mondial proposé pour l’accès aux agents pathogènes et le partage des avantages tirés de leur étude (vaccins, traitements et autres diagnostics).
Ils débattront aussi de l’articulation entre la prévention des pandémies et la philosophie One Health ou «Une seule santé» qui tient compte de l’humain mais aussi de l’animal et de l’environnement.
Autre point crucial et épineux: qui paye combien pour renforcer les capacités des pays à se préparer et à répondre aux pandémies.
«Je salue la détermination dont tous les pays ont fait preuve pour poursuivre leur travail et remplir la mission dans laquelle ils se sont lancés», a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.