BerneÀ 18 ans, il a escaladé le Palais fédéral à la barbe de la police
Sans revendication particulière, un jeune homme s’est hissé sur le Palais fédéral pour y tourner une vidéo. Sa motivation ne serait pas politique, mais existentielle.
- par
- Eric Felley
«Pour moi, le Palais fédéral était une sorte de trophée à remporter». Un jeune homme de 18 ans de la région de Berne a réussi l’exploit d’escalader récemment le Palais fédéral. Le quotidien «Der Bund» raconte son histoire lundi. Le week-end dernier, il a diffusé une vidéo sur Instagram. Selon le journal bernois, le jeune, qui se dit couvreur, n’a pas donné de détails sur quand et comment il est monté sur le toit. Il a juste précisé que cela avait eu lieu durant les deux dernières semaines.
«Nous remarquons à peine que nous sommes en vie»
Dans sa vidéo, on voit les toits de Berne par un temps maussade et des gens minuscules sur la place Fédérale. «Der Bund» connaît ce jeune, qui désire cependant rester anonyme. Son passe-temps favori serait d’escalader des grands immeubles dans la région de Berne. Rien de politique dans sa motivation, qui tiendrait du frisson existentiel: «Nos vies sont très marquées par le travail, a-t-il déclaré au quotidien. Nous remarquons à peine que nous sommes en vie». En escaladant de grands immeubles, il court le risque d’être poursuivi, tout en mettant sa propre vie en danger. «Beaucoup de gens ne comprennent pas ça», admet-il.
La performance du jeune couvreur en plein jour interpelle toutefois à Berne sur la sécurité du Palais fédéral. Comment le jeune homme a-t-il pu échapper à la surveillance étroite du bâtiment? «Der Bund» a interrogé l’Office fédéral de la police (FedPol), qui est responsable de sa sécurité. Sa réponse est laconique: «FedPol est au courant de la vidéo et est en contact avec les services parlementaires…» L’escaladeur aurait pu profiter des échafaudages du chantier en cours devant le Palais fédéral.
La présidente du Conseil des États, Brigitte Häberli-Koller, a entendu parler lundi après-midi de cette action d’escalade du palais. «Les questions de sécurité sont constamment discutées lors de nos réunions», a-t-elle répondu au quotidien bernois. Elle suppose que le sujet sera discuté à la prochaine réunion.