Seul un tiers des Suisses approuvent le rachat de Credit Suisse par UBS

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SondageSeul un tiers des Suisses approuve le rachat de Credit Suisse par UBS

Selon une enquête publiée vendredi par la SSR, 54% des Suisses se montrent sceptiques face à la solution trouvée pour sauver ce qui était la deuxième banque du pays.

Le mariage forcé entre UBS et Credit Suisse ne satisfait pas les Suisses.

Le mariage forcé entre UBS et Credit Suisse ne satisfait pas les Suisses.

Photo d’illustration/AFP

Une majorité de Suisses est en désaccord avec la reprise du Credit Suisse par UBS, selon un sondage publié vendredi par la RTS. Selon cette enquête réalisée cette semaine par l’Institut de recherche gfs.bern auprès de 14’191 personnes, 54% des personnes interrogées sont «plutôt pas d’accord» (26%) ou «pas du tout d’accord» (28%) avec la solution qui a été trouvée pour sauver ce qui était la deuxième banque du pays, Credit Suisse.

La confiance à l’égard de Credit Suisse s’est effondrée la semaine dernière, poussant le Département fédéral des finances, la Banque nationale suisse et la FINMA, le gendarme des marchés en Suisse, à engager une course contre la montre le week-end dernier pour trouver une solution avant la réouverture des marchés lundi.

Un sondé sur cinq aurait préféré une faillite contrôlée

Selon l’enquête, 5% des personnes interrogées disent être «très d’accord» avec la solution décidée par les responsables, et 30% sont «plutôt d’accord». Au total, 40% des personnes interrogées considèrent qu’une nationalisation temporaire de Credit Suisse aurait été une meilleure alternative que le rachat par UBS. Et 23% sont d’avis qu’une faillite contrôlée de Credit Suisse aurait été une alternative valable.

Les électeurs et électrices des Verts, du Parti socialiste et de l’UDC, sont nettement plus critiques que ceux du centre politique et des libéraux. Une partie importante des partisans du PS, des Verts et de l’UDC auraient préféré une reprise temporaire de la banque par l’État (entre 42% et 46%).

En colère et inquiets

Sur le plan émotionnel, 66% des personnes interrogées se disent en colère. Ce sentiment est le plus fort à gauche, mais il est majoritairement partagé dans tous les camps politiques.

Enfin, 96% des sondés estiment que les responsables de la stratégie de Credit Suisse devraient être tenus pour responsables, et 83% s’attendent à d’importantes suppressions de postes en Suisse. La réputation de l’économie suisse fait également partie des préoccupations (73%).

(AFP)

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