Cyclisme: Vainqueur à Bejes, Jonas Vingegaard relance la Vuelta

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CyclismeVainqueur à Bejes, Jonas Vingegaard relance la Vuelta

Le Danois a remporté en solitaire la 16e étape, ce mardi. Il revient à moins de 30 secondes du maillot rouge de leader, détenu par son coéquipier américain Sepp Kuss.

Jonas Vingegaard reste en lice pour réaliser le doublé Tour de France – Tour d’Espagne cette année.

Jonas Vingegaard reste en lice pour réaliser le doublé Tour de France – Tour d’Espagne cette année.

AFP

Jonas Vingegaard a relancé le suspense sur le Tour d'Espagne en remportant en solitaire la 16e étape, ce mardi au sommet de Bejes, pour revenir à moins de 30 secondes du maillot rouge. Avec cette deuxième victoire, après celle de vendredi au Tourmalet, le Danois remonte à la 2e place du classement général, à 29 secondes de son coéquipier américain Sepp Kuss, arrivé une minute plus tard avec la plupart des autres favoris.

Le double vainqueur du Tour de France, exténué à l'arrivée après son violent effort en solo, possède désormais 1’4’’ d'avance sur le Slovène Primoz Roglic, le troisième leader de la surpuissante formation néerlandaise qui ambitionne de gagner les trois grands Tours cette année et peut rêver d'un incroyable triplé sur cette Vuelta.

«Je suis juste heureux d'avoir gagné, a déclaré le Danois. On a appris une nouvelle terrible ce matin (ndlr: mardi), je voulais gagner pour mon meilleur pote, Nathan Van Hooydonck», grièvement blessé au volant de sa voiture dans un accident de la route mardi matin. «Heureusement on a eu de bonnes nouvelles le concernant, c'est un grand soulagement, on espère qu'il va vite récupérer», a-t-il ajouté.

Jumbo-Visma brouille les cartes

Si la cote de Vingegaard remonte fortement après son numéro dans Bejes, il est toujours aussi difficile de lire dans le jeu de Jumbo-Visma, qui ne désigne pas clairement un leader sur cette Vuelta. Mais quelques indices semblent indiquer que Kuss, habituel équipier de luxe propulsé dans un rôle nouveau pour lui de premier de la classe, n'est peut-être pas l'option prioritaire. L'Américain n'a en tous cas pas bougé d'un cil lorsque Vingegaard s'est dressé sur les pédales à quatre kilomètres de l'arrivée, dans la montée brutale et inédite vers Bejes. Et il était tout sourire à l'arrivée au moment de venir féliciter Vingegaard, dont il a été le sherpa lors des deux triomphes du Danois sur le Tour de France en 2022 et en juillet dernier.

«Dans la partie plate avant la montée finale, Jonas nous a demandé à la radio s'il pouvait attaquer. Il a bien fait, il était inarrêtable aujourd'hui. C'était trop explosif pour moi, mais je suis content d'avoir réussi à m'accrocher. Demain (ndlr: mercredi) ce sera une autre histoire», a commenté Kuss, laissant entendre que le plan initial était plutôt de voir... Primoz Roglic attaquer mardi.

Étape décisive mercredi

Vingegaard, sans être aussi irrésistible que sur la dernière Grande Boucle, revient, lui, en forme après une première semaine perturbée par des problèmes gastriques. Ses maux d'estomac l'ont même forcé, comme il l'a raconté lundi, à «faire une Dumoulin» sur une étape, du nom de son ancien coéquipier néerlandais qui, pris d'une envie irrésistible, s'était soulagé au bord de la route lors du Giro 2017 lors d'une scène devenue culte.

Le sort de la Vuelta pourrait se jouer mercredi sur les pentes de l'effrayant Angliru, un des cols les plus difficiles d’Europe (12,3 km à 10,3% avec des passages à 24%). Il restera ensuite encore deux étapes de montagne pour faire la différence, jeudi et samedi, à la veille de l'arrivée à Madrid.

Vainqueur sortant mais hors du coup pour le général cette année, le Belge Remco Evenepoel a, comme il l'avait annoncé, perdu volontairement du temps mardi - plus de 14 minutes - pour gagner le droit de repartir dans une échappée dans les jours qui viennent.

(AFP)

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