Le conducteur percuté par Pierre Palmade: «Jamais je ne pourrai lui pardonner»

Le 10 février dernier, la vie de Yuksel Yakut a basculé. Au soir de cette journée où il célébrait ses 38 ans en famille, cet homme calme ramène Mila, sa belle-sœur de 27 ans qui est enceinte, chez elle. A bord de la voiture, le fils de Yuksel, le petit Devrim, 6 ans, a pris également place. Il est assis sur un des sièges arrières.

Yuksel Yakut roule avec précaution, afin que Mila se sente en sécurité et pas trop ballotée: «Je faisais très attention sur la route. Je me rappelle lui avoir demandé si je ne roulais pas trop vite sur les dos-d’âne», raconte Yuksel à nos confrères de BFMTV.

A compter de là, c’est un trou noir mémoriel pour le malheureux conducteur. Il ne se souvient de rien. Car, après être sorti de Dammarie-Les-Lys, juste après un rond-point, sur une longue ligne droite en pleine campagne, en ce début de soirée, sa voiture est violemment percutée frontalement par le véhicule de Pierre Palmade.

Mia a perdu son bébé. Devrim a la mâchoire multi-fracturée. Mais Yuksel n’en sait rien car il est dans le coma. Il ne se réveille que plusieurs semaines plus tard, tout surpris de se retrouver à l’hôpital. «Je n’arrivais plus à bouger. J’ai vu une grosse cicatrice sur mon ventre, j’avais des plâtres aux bras et aux jambes. J’avais des bandages partout. Mes deux genoux étaient cassés, mes deux épaules et ma main gauche aussi», explique-t-il à nos confrères. A ce stade, il a déjà subi six opérations.

La famille de Yuksel va le maintenir dans l’ignorance, ne pas lui parler de son fils dans le coma, afin de le préserver: «Ils ne voulaient pas me faire peur. Ils m’ont aussi caché le fait que Mila avait perdu son bébé.»

Cinq mois après l’accident, le malheureux père de famille est sorti de l’hôpital il y a peu. «Tout ce que j’ai subi à l’hôpital, personne ne peut l’imaginer. Les cinq mois que j’ai passés là-bas, c’était pire que la prison. C’est la vérité. Je n'ai fait que souffrir», assure-t-il.

Les conséquences de l’accident sont terribles. La vie de Yuksel est définitivement bouleversée: «Avant, j’avais une belle vie. Maintenant, elle est catastrophique et je suis sûr qu’elle ne redeviendra jamais comme avant», explique-t-il, tout en reconnaissant avoir de la chance d’être encore en vie, après un crash aussi violent.

Yuksel souffre encore beaucoup. Et son calvaire n’est pas encore fini: « Je vais avoir bientôt une septième opération. Vous savez combien de vis j’ai dans le corps? 48! Aujourd’hui, mon corps ne fonctionne plus qu’à moitié (…) Jamais je ne pourrai pardonner à Pierre Palmade.»