Hockey sur glace: Valentin Nussbaumer a trouvé en Davos sa deuxième maison

«Je comprends tout en suisse allemand et je le parle plutôt bien, même si les coéquipiers se moquent un peu de mon accent de temps en temps», rigole Valentin Nussbaumer. Cette bonne humeur démontre à quel point le Jurassien s’est parfaitement acclimaté à sa nouvelle vie dans les Grisons.

L’attaquant de 22 ans, peu utilisé par Lars Leuenberger à Bienne, avait été échangé à Davos en janvier 2021. Dès ses débuts sous la houlette de Christian Wohlwend, il a brillé en réalisant 19 points en 26 matches. «J’ai été parfaitement accueilli et je me suis senti bien dès le premier jour», se remémore-t-il.

Pourtant, le choix de rejoindre Davos peut paraître surprenant, tant par rapport au nombre de Romands qui y évoluent que de la distance avec sa région natale. «Je savais qu’il n’y aurait pas beaucoup de francophones, mais ça ne me dérange pas, lance l’intéressé. J’aime le fait de découvrir une nouvelle culture et je sens que ça me fait grandir d’être loin de la maison.»

En atterrissant dans les Grisons, le centre a découvert l’environnement d’une institution mythique. En 100 ans d’histoire, le HCD a développé une immense culture hockey et un héritage unique en remportant 31 titres de champion, un record en Suisse, tout en restant un club à taille humaine. «Il faut vouloir venir ici à cause de la distance, mais je ne regrette rien. Je trouve la ville magnifique, j’aime l’ambiance d’équipe et le côté familial. Je m’y plais beaucoup, c’est devenu ma deuxième maison», résume le numéro 66.

Il s’y sent si bien qu’il a décidé de signer un nouveau contrat jusqu’au terme de la saison 2026-2027. «J’ai prolongé mon aventure ici sans la moindre hésitation. Dès que Jan Alston m’a approché, j’ai immédiatement su que c’était la meilleure solution pour moi», relate-t-il. Le directeur sportif du HCD ne tarit d’ailleurs pas d’éloges sur son joueur: «Valentin travaille beaucoup et il est désireux de s’améliorer au quotidien. Il possède un rôle important dans l’équipe.»

Une formation grisonne qui est de retour sur le devant de la scène après quelques saisons de transitions difficiles après l’ère Arno Del Curto. Le groupe, ambitieux, a envie de soulever son 32e trophée national. «Davos se doit de viser le titre et je pense qu’on a le contingent pour le faire. Les leaders et les jeunes, qui doivent passer un cap comme Simon (ndlr: Knak) ou moi, se complètent bien», estime l’attaquant formé à Ajoie.

Le prochain cap pourrait être l’équipe nationale, voir la NHL, pour celui qui a été repêché par Arizona en 2019. «Je préfère me focaliser sur le présent et sur ma progression. La NHL c’est vraiment très loin encore. Je me concentre sur mon objectif, le HCD et éventuellement toucher à l’équipe nationale.»

Freiné dans son développement en 2021-2022 - seulement 27 parties disputées - par des blessures, le natif de Delémont réalise une entame d’exercice en dents de scie (11 matches, 4 points). «Je manque encore de constance. Je joue bien certains soirs et parfois je sens que je peux faire beaucoup mieux», juge-t-il.

Mardi soir, il effectuera son retour à Bienne avec l’ambition de briller. «Si je marque, je ne referai pas la même célébration qu’en février 2021», assure-t-il. À l’époque, il avait fêté son but en empoignant son maillot et le logo de Davos. «J’étais jeune et naïf. J’ai beaucoup appris de cet épisode. Il y avait trop d’émotions d’un coup et je n’avais pas réussi à les contrôler», regrette-t-il.

L’ex-attaquant de Bienne se réjouit de retrouver une Tissot Arena bien remplie. «Bienne c’est ma première maison, je me suis développé là-bas. J’y jouerai pour la première fois avec un autre maillot devant du public. Il y aura ma famille, mes amis, la soirée va être belle», conclut Valentin Nussbaumer.