Humeur – Monsieur Beat Feuz, les «confortables» vous remercient

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HumeurMonsieur Beat Feuz, les «confortables» vous remercient

Le champion olympique de descente a encore une fois prouvé qu'il ne fallait pas avoir une taille mannequin pour dominer le monde. C'est rassurant.

Robin Carrel Zhangjiakou
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Robin Carrel Zhangjiakou

Quand j'étais jeune, j'avais beau être sportif et écumer les terrains de football six jours par semaine, on me disait tout de même «confortable». C’était histoire de ne pas être vexant, parce que ça voulait dire «un peu gros quand même».  Ça l'est donc pourtant et la société - encore 243 fois plus envers les femmes, il faut le dire - voudrait que l'athlète soit au bénéfice d'un corps parfaitement ciselé. Obélix, lui, était «légèrement enveloppé», paraît-il et moi, c'est vrai que j'avais ce qu'on peut appeler une «ossature lourde».

Que tous les Ronaldo (le vrai), André-Pierre Gignac ou Samir Nasri de ce monde se rassurent. Même après s'être relâchés après la fin de leur carrière, ou même pendant pour l'ancien joueur de l'OM selon pas mal d’humoristes moyennement drôles, leur talent est intact malgré les années qui passent et les kilos qui s'accumulent. Le Suisse, lui, a même prouvé qu'un poil de graisse pouvait cacher des jambes de feu ainsi qu'un talent fou et que le gras, finalement, ça pouvait aussi être la vie.

Mettez «Beat Feuz» et «poids» dans Google et vous obtiendrez comme réponse «79 kilos». Autant dire qu'il ne faut pas se fier aux internets, ça, on en a pris la bonne habitude. D'autant plus que la même recherche vous propose forcément d'autres solutions juste en-dessous: Dominik Paris: 100 kg. Vincent Kriechmayr: 93 kg. Matthias Mayer: 87 kg. Là on y croit déjà un peu plus.

Wikipédia, tout de même un peu plus fiable que la première recherche venue, nous donne un poids de 85 kg pour le Bernois. Mouais... Il ne mesure certes que 173cm, mais l’«ossature lourde» dont je parlais plus haut, ça se paye souvent cash sur la balance. N'empêche que ça fait du bien à l'ego. Ça permet d'encore rêver devant sa télévision, en tâtant sa bedaine et en mangeant des chips ou des croissants, tout en zappant entre RTS2 et Eurosport les jours de ski.

Pour tous les gens comme Beat, comme moi, qui ont des bouts qui débordent un peu à quelques endroits, qui ont «des mentons» et pas «un seul», c'est la preuve que le sport est aussi fait pour nous et qu'on peut y performer. Ne laissez jamais un entraîneur, en juniors, ou un prof de gym, à l'école, vous dire le contraire. Ne croyez jamais un camarade de classe ou un coéquipier qui se moque de vous et qui vous assure que vous ne pourrez jamais le faire!

Beat Feuz l’a fait et ce n’est ni le premier, ni le dernier.

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