L’UE sanctionne des cousins d'Assad pour trafic de captagon

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BruxellesL’UE sanctionne des cousins de Bachar al-Assad pour trafic de captagon

L’Union européenne a puni lundi des cousins du président syrien et plusieurs de ses proches, accusés de trafic d’une drogue de synthèse dont la Syrie est devenue exportatrice mondiale.

Le président syrien Bachar al-Assad.

Le président syrien Bachar al-Assad.

via REUTERS

Selon une enquête de l’AFP publiée en novembre, le captagon, ce stimulant autrefois associé aux jihadistes du groupe État islamique, a donné naissance à une industrie illégale de plus de dix milliards de dollars qui soutient le régime paria du président Assad, faisant de la Syrie le narco-État le plus récent du monde.

Deux des cousins du président syrien, Samer Kamal al-Assad et Wassim Badi al-Assad, ont déjà été sanctionnés par les États-Unis et la Grande-Bretagne pour des accusations de trafic de captagon. L’UE a ajouté lundi un troisième membre de la famille, Mudar Rifaat al-Assad, et plusieurs dirigeants, hommes d’affaires ou membres de milices affiliés au régime et impliqués dans ce trafic de stupéfiants, précise la décision publiée lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Luxembourg.

«Le commerce de l’amphétamine est devenu un modèle économique dirigé par le régime. Il l’enrichit et lui fournit des revenus qui contribuent à sa capacité à maintenir ses politiques de répression contre la population civile»

L’UE dans un communiqué.

Les sanctions européennes consistent en une interdiction de séjour, le gel de leurs avoirs dans l’UE et l’impossibilité de bénéficier de financements européens. L’UE a sanctionné lundi 25 personnes et huit entités, et la majorité des désignations «ciblent les individus et les entités responsables de la production et du trafic de stupéfiants, notamment l’amphétamine captagon», précise le communiqué.

Plusieurs sociétés de sécurité utilisées pour financer les milices sont également visées ainsi que leurs dirigeants. L’UE a également sanctionné la société russe d’ingénierie et de construction Stroytransgaz et la firme Gecopham, une entité contrôlée par le ministère syrien du Pétrole et des Ressources minérales, accusées de soutenir le régime. La liste noire de l’UE compte désormais 322 personnes et 81 entités, précise le communiqué.

(AFP)

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