FootballIl a été commis un «Meurtre au FC Sion»
Alors que Christian Constantin y campe son propre rôle, les coulisses du club valaisan et ses intrigues de couloir servent de trame au nouveau polar de Jean-Yves Gabbud. Son auteur nous en parle.
- par
- Nicolas Jacquier
Après un opus consacré aux vaches d’Hérens, Jean-Yves Gabbud a changé d’univers et de décor en plaçant l’intrigue de son nouveau roman dans le milieu du football. Et plus particulièrement celui du FC Sion. Première action? À peine nommé pour diriger l’équipe première, un entraîneur du club valaisan se retrouve égorgé en bas de chez lui, au cœur de Sion, sans aucun témoin…
Pour tirer les ficelles, on retrouve notre confrère du Nouvelliste, y interprétant son propre rôle d’enquêteur. «C’est mon double qui mène l’enquête afin de coller au mieux à la réalité, explique l’auteur. Hormis pour ce que l’on voit dans les films, je ne sais pas vraiment comment fonctionne un policier au quotidien mais je sais par contre comment mettre en scène un journaliste.»
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On y découvre aussi un animateur de Rhône FM, averti par SMS de l’imminence du crime par le ou les tueurs. «La victime entend à l’antenne, en toile de fond, qu’elle va mourir dans deux heures. Quelqu’un en veut à sa vie mais il ignore pourquoi. Alors qu’il arrive au sommet de sa carrière, tout va s’achever pour lui dans des circonstances troublantes…» Taisons ici ce que l’on découvre au fil des 192 pages, l’écrivain proposant plusieurs (fausses) pistes afin de surprendre le lecteur.
À l’instar de l’avocat Sébastien Fanti, ancien préposé cantonal à la protection des données, et d’Eddy Baillifard, le pape de la raclette, Christian Constantin interprète son propre rôle. «J’ai essayé de faire en sorte qu’il s’exprime naturellement, comme dans la vie, reprend Jean-Yves Gabbud. C’est le vrai CC qui parle, notamment des femmes (…) J’aime bien mêler la réalité et la fiction afin que les gens soient immergés dans un univers dans lesquels ils puissent aisément se retrouver. Le FC Sion est entré dans la vie de tous les Valaisans, c’est un sujet qui les passionne. Dans mon précédent livre, beaucoup de gens m’ont demandé si tout cela était vrai, comme si je profitais du romanesque pour témoigner de faits dont je n’aurais pas osé rendre compte dans le journal…»
Le boss de Tourbillon a d’ailleurs reçu le manuscrit de «Meurtre au FC Sion» avant de donner son feu vert pour sa publication aux éditions Monographic, à Sierre.