TurkménistanLe fils du dirigeant sortant remporte la présidentielle
Mardi, la présidentielle turkmène a été remportée par le fils du président en place. Âgé de 40 ans, Serdar Berdymoukhamedov a obtenu 73% des voix.
Serdar Berdymoukhamedov, fils de l’autoritaire et excentrique président du Turkménistan, a remporté la présidentielle pour succéder à son père à la tête de cette ex-république soviétique d’Asie centrale, selon les résultats annoncés mardi.
Âgé de 40 ans, il a remporté le scrutin du 12 mars avec 73% des voix face à huit autres candidats sans notoriété, selon la commission électorale de ce pays considéré comme l’un des plus fermés au monde.
Sa victoire ne faisait aucun doute dans ce pays désertique et riche en hydrocarbures où son père, Gourbangouly Berdymoukhamedov, détenait tous les leviers du pouvoir, organisant l’ascension de son fils avec des promotions successives.
Culte de la personnalité
Le président sortant, qui a mis en place un culte de sa personnalité dans ce pays de six millions d’habitants, avait succédé en 2006 à Saparmourat Niazov qui était, avant sa mort, un dirigeant tout aussi autoritaire.
Gourbangouly Berdymoukhamedov, 64 ans, avait annoncé en février, avoir pris «une décision difficile» du fait de son âge et vouloir laisser le pays à de «jeunes dirigeants». Quelques jours plus tard, son fils devenait sans surprise son successeur désigné.
Serdar, avant d’être élu à la présidence, était déjà vice-Premier ministre chargé de l’économie, et avait remplacé son père au poste symbolique de chef de l’association nationale des chevaux Akhal-Teke, l’animal national. Depuis avril 2021, il a aussi le statut d’«honorable éleveur» d’alabaïs, une race de chiens révérée au Turkménistan.