Double féminicide en France : Un homme se rend à la police après avoir tué sa femme et sa belle-soeur 

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Double féminicide en FranceUn homme se rend à la police après avoir tué sa femme et sa belle-sœur

L’une des victimes, âgée de 26 ans et mère d’un bébé de 10 mois, avait décidé de se séparer il y a quelques mois du suspect et avait déposé une main courante en décembre.

Le mari a été écroué et mis en examen.

Le mari a été écroué et mis en examen. 

AFP

Un homme de 39 ans a été mis en examen et écroué dimanche, après s’être rendu à la police pour les meurtres de sa femme et de sa belle-sœur sur fond, a-t-il dit, de séparation conflictuelle, a annoncé le Parquet de Nîmes.

«Plusieurs coups de couteau létaux»

Initialement ouverte au Parquet d’Alès, l’enquête a été reprise par le Parquet de Nîmes qui a ouvert une information judiciaire et donne des détails sur le déroulement des faits aux Salles-du-Gardon vendredi après-midi. Mariée depuis décembre 2020, mère d’un bébé de 10 mois, l’une des victimes, âgée de 26 ans, avait décidé de se séparer il y a quelques mois du mis en cause et avait déposé une main courante en décembre «pour signaler qu’elle quittait le domicile conjugal de Cavaillon (Vaucluse), tout en craignant que le père n’emmène l’enfant au Maroc» d’où il est originaire, explique la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, dans un communiqué.

Vendredi, au domicile qu’occupait la jeune femme depuis quelques jours seulement près d’Alès, l’homme s’est d’abord violemment disputé avec sa belle-sœur, 39 ans, lui reprochant sa supposée «influence» et lui mettant «plusieurs coups de couteau létaux». Il s’en est pris ensuite à son épouse, lui assénant un coup à la gorge provoquant son décès, détaille le Parquet.

«Important contentieux»

En intervention au domicile et témoin du drame, une esthéticienne a été sommée par l’individu de l’accompagner au commissariat d’Alès. Sur le trajet, il expliquait avoir un «important contentieux» avec sa belle-famille, selon le Parquet, qui précise que l’enquête s’attachera à vérifier toutes les «déclarations et arguments». En situation irrégulière, «l’individu a fait l’objet au plan administratif d’obligation de quitter le territoire national par les préfectures de la Drôme et du Vaucluse en 2019 et mai 2022», ajoute le Parquet. Aucune procédure pénale pour violences conjugales n’était en cours et il n’a pas d’antécédent judiciaire connu à ce sujet en France.

Le nombre de féminicides a augmenté de 20% en France en 2021 par rapport à l’année précédente, avec 122 femmes tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, selon les derniers chiffres disponibles du ministère de l’Intérieur.

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(AFP)

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