Hockey sur glaceÀ Ajoie, on privilégie la thèse de l’accident de parcours
Dimanche à Lausanne, les Jurassiens ont concédé leur quatrième revers consécutif (5-0), dont trois sur des scores fleuves. Christian Wohlwend ne veut pas évoquer une crise de confiance.
- par
- Ruben Steiger Lausanne
En franchissant, dimanche en début de soirée, la porte de l’exigu bureau des coachs visiteurs de la Vaudoise aréna, impossible de savoir quel serait l’accueil réservé par Christian Wohlwend. L’entraîneur du HC Ajoie, connu pour son caractère bouillant, n’avait sûrement que très peu goûté à la performance des siens quelques minutes plus tôt (défaite 5-0). La tension était redescendue, l’heure était déjà à l’analyse avec Petteri Nummelin (entraîneur assistant) et Vladimir Hiadlovsky (coach des gardiens).
«On a fait un match catastrophique, regrette le technicien. Lausanne était nettement meilleur que nous, mais on a tout fait pour lui faciliter la vie en enchaînant les erreurs individuelles et collectives. On a seulement été bons lors des dix premières minutes.» Dès l’ouverture de la marque (Tim Bozon à la 14e), le HCA a manqué d’absolument tout. C’est simple, il n’aurait pas pu mieux s’y prendre s’il avait voulu repartir de Lausanne avec une claque dans les valises.
Aucune défaillance morale
En prenant un peu de hauteur, on constate que les Ajoulots n’y arrivent plus depuis la pause internationale et restent sur quatre revers consécutifs, dont trois sur des scores fleuves (8-4 à Fribourg, 2-6 contre Ambri et 5-0 à Lausanne). Seule la courte et mortifiante défaite contre Zoug (2-4) samedi, au terme d’une excellente performance collective, fait exception.
«Pour Ajoie, chaque partie est une bataille, image Christian Wohlwend. On le sait et la majorité de nos rencontres étaient serrées cette saison. Mais il arrive parfois qu’on passe à côté et qu’on n’ait aucune chance comme ce fut le cas à plusieurs reprises, notamment ce soir (ndlr: dimanche).»
Malgré ce début de spirale négative, l’ex-homme fort du HC Davos ne veut pas entendre parler d’une quelconque crise ou d’une défaillance de son groupe sur le plan moral. «On garde espoir, ce n’est pas un mauvais match qui doit tout remettre en question, souligne-t-il. C’est quelque chose de normal dans ce sport. Quand j’étais à Davos, cela arrivait aussi qu’on passe à côté de notre sujet.»
Cinq jours pour préparer un week-end capital
Le hasard du calendrier fait bien les choses pour les Vouivres. Les Jurassiens bénéficient cette semaine d’une coupure qui leur permettra de digérer ce non-match et de travailler dans la tranquillité, avant de recevoir, vendredi à Porrentruy, le Lausanne HC pour une revanche. Viendra ensuite le déplacement à Kloten (samedi) pour une rencontre capitale afin de rester dans la course à la 12e place.
«On ne va pas chambouler nos habitudes de travail, assure l’entraîneur. On va tout faire avec le staff pour préparer l’équipe au mieux.» Christian Wohlwend n’en dira pas plus. Place au travail afin de démontrer que cette claque à Lausanne était bel et bien un accident de parcours.