Charlie HebdoDes hackeurs liés au régime iranien derrière une cyberattaque
Selon le géant de la technologie Microsoft un groupe de hackers lié à la république islamique d’Iran serait responsable d’une attaque ayant ciblé le journal français Charlie Hebdo.
Le géant informatique Microsoft a affirmé vendredi qu’un groupe lié au régime de Téhéran était derrière une récente cyberattaque contre le journal satirique français Charlie Hebdo, menée après un concours de caricatures jugées insultantes pour le guide suprême iranien Ali Khamenei.
Ces hackeurs se sont présentés comme étant les «Holy Souls» mais il s’agit en fait de la société de cybersécurité iranienne Emennet Pasargad, que Microsoft appelle Neptunium, écrit Clint Watts, un responsable de la compagnie américaine, dans un billet de blog. Début janvier, les «Holy Souls» avaient annoncé avoir obtenu les données personnelles de plus de 200’000 abonnés et clients de Charlie Hebdo, et en avaient publié un échantillon. Ils avaient offert à la vente les informations pour 20 bitcoins, soit environ 340’000 dollars à l’époque, selon Microsoft.
Les données de dizaines de milliers de clients publiées
Contacté par l’AFP, Charlie Hebdo n’a pas souhaité réagir. «Quoi que l’on pense des choix éditoriaux de Charlie Hebdo, la publication de données personnelles de dizaines de milliers de ses clients constitue une grave menace», a dit Microsoft.
Charlie Hebdo avait annoncé un «concours international» de caricatures pour réaliser «la caricature la plus drôle et méchante d’Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique d’Iran», secouée depuis plusieurs mois par des manifestations inédites. Ces dessins ont provoqué une crise diplomatique entre Paris et Téhéran. Emennet Pasargad était l’employeur de deux Iraniens inculpés aux États-Unis pour avoir organisé une opération de désinformation et tenté d’influencer l’élection présidentielle américaine de novembre 2020.