Hockey sur glaceLausanne HC: en plein dans le Miele?
La première en National League du joueur de centre américain a laissé entrevoir des possibilités intéressantes pour les Lions. À confirmer dès vendredi à Bienne.
- par
- Jérôme Reynard
Phil Varone, Cory Emmerton, Michael Frolik, Francis Paré, Christoph Bertschy, Jason Fuchs, Ken Jäger, Benjamin Baumgartner, Cody Almond, Guillaume Maillard et désormais Andy Miele. Pour son baptême du feu en National League, jeudi soir face à Lugano (8-4), l’attaquant américain (33 ans) est devenu le 11e joueur titularisé cette saison par le LHC au centre de l’un de ses trois premiers blocs - le 13e au total, si l’on inclut Emilijus Krakauskas et Loïc In-Albon, pigistes de quatrième ligne dans ce rôle.
La colonne vertébrale. Cela a jusqu’ici été l’une des principales préoccupations de John Fust, constamment à la recherche de ses centres et globalement d’un alignement type muni d’au moins deux trios offensifs dominants.
La triplette Riat-Fuchs-Sekac s’est révélée il y a une dizaine de matches. Mais hormis celle-ci, le coach lausannois n’a pas trouvé de solution satisfaisante, autour de joueurs de centre décevant (Varone), en dedans depuis une opération à un genou (Emmerton), ou utilisés dans un registre qui n’est pas forcément celui où ils sont le plus percutants (Bertschy, Paré).
Le LHC a-t-il visé dans le Miele avec sa recrue américaine? Il est trop tôt pour pouvoir l’affirmer et la réponse définitive viendra sans doute en séries éliminatoires. Toujours est-il que le capitaine des États-Unis aux JO de Pékin (trois assists et un but refusé pour hors-jeu contre Lugano) a laissé entrevoir les qualités d’un potentiel organisateur de jeu efficace et influent, jeudi soir.
«C’est une transaction positive pour nous, qui nous donne un nouveau visage offensivement, s’est réjoui John Fust après la rencontre. C’est le profil dont nous avions besoin pour avoir une deuxième ligne forte.»
Aligné aux côtés de Tim Bozon et de Christoph Bertschy à égalité numérique, l’ancien attaquant du Torpedo Nizhny Novgorod (non-qualifié pour les play-off de KHL) a bonifié ses partenaires de trio, mais également le jeu de puissance lausannois, lequel a fait mouche à quatre reprises, dont deux fois avec Andy Miele à la manœuvre.
Un effet sur Bertschy?
«Il a été très solide et c’est vrai aussi que Christoph, à l’aile (ndlr: son rôle de prédilection, où il a été utilisé moins de 50% du temps cette saison), a fait un bon match à ses côtés, a confirmé John Fust. Dans cette configuration, on peut compter sur sa vitesse de débordement et globalement avoir une autre allure.»
Et si Bertschy, apparemment libéré de ses obligations au centre, avait trouvé avec Miele le playmaker qu’il lui faut pour redevenir un détonateur de l’offensive des Lions? Là aussi, il faudra attendre pour le savoir.
De son côté, le nouveau venu a en tout cas apprécié. «Il y avait une bonne alchimie, malgré le fait que nous n’avions jamais joué ensemble. À nous de continuer à construire là-dessus», a réagi Andy Miele après cette première réussie.
Bienne - LHC vendredi
«Honnêtement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, a-t-il poursuivi. Depuis la fin des Jeux olympiques, je n’avais pas fait grand-chose… Je suis rentré aux États-Unis car mon épouse a accouché le 24 février. Je suis allé sur la glace deux fois, avec quelques joueurs de Ligue mineure. Puis j’ai pris l’avion pour la Suisse, où ma famille me rejoindra et où je n’ai participé qu’à un entraînement collectif avant ce premier match. Je me réjouis de la suite.»
La suite commence par un déplacement à Bienne, où Andy Miele et le LHC tenteront vendredi soir de confirmer les belles promesses nées contre Lugano. Pour leur cinquième rencontre en une semaine - la troisième en quatre jours - et avec un gardien No 1 (Tobias Stephan) incertain, les Lions ne seront toutefois pas forcément dans les meilleures dispositions.