Racisme à l’armée: Pour le DDPS, l’armée suisse se veut un modèle de respect

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Racisme à l’arméePour le DDPS, l’armée suisse se veut un modèle de respect

La conseillère vaudoise Brigitte Crottaz s’est fait l’écho d’un exercice de tir avec une cible «au profil maghrébin». Mais le DDPS ne tolère aucune forme de discrimination.

Eric Felley
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Eric Felley
Sous la houlette de Viola Amherd, l’armée suisse doit prôner le respect de toutes les différences.

Sous la houlette de Viola Amherd, l’armée suisse doit prôner le respect de toutes les différences.

DDPS

Lundi, à l’heure des questions, la conseillère nationale vaudoise Brigitte Crottaz (PS/VD) a soulevé la problématique du racisme dans l’armée suisse. Elle a fait référence à un reportage de la RTS diffusé au début mai sur un exercice de l’armée impliquant 4000 militaires. Leur objectif était de se défendre en cas d’attaque par des milices armées. «On y voit des militaires tirer à balles réelles sur des cibles en carton, note la socialiste. Une courte séquence montre la cible: il s’agit clairement d’un homme au profil maghrébin. Comment le DDPS justifie-t-il l’emploi de tels stéréotypes?»

L’armée défend une culture de l’inclusion

La réponse du Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) a dû la rassurer: «L’armée ne tolère aucune forme de discrimination, dit-elle. Tout militaire doit respecter les droits de l’homme et la dignité des personnes dans toute leur diversité et sans discrimination. Nul ne doit subir de préjudice en particulier en raison du sexe, de l’appartenance ethnique ou nationale, de la langue, de l’âge, de la religion, de l’orientation sexuelle, des opinions politiques ou autres, du milieu social d’origine, du style de vie ou d’un handicap». Ou encore: «L’armée défend une culture de l’inclusion et considère la diversité comme une chance».

«Toutes sortes de cibles»

Voilà qui doit inclure «un homme au profil maghrébin». Quant à ce qui s’est passé sur le terrain, le DDPS donne cette explication: «L’armée utilise toutes sortes de cibles représentant des hommes et des femmes d’origines, de tenues vestimentaires et d’âges divers. En l’occurrence, ce n’est pas tant l’apparence d’une personne qui compte, mais uniquement le fait qu’elle porte une arme ou non. Le but est d’entraîner la bonne réaction du tireur soumis à la pression du temps».

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