Conflit: Quatre ballons chinois détectés dans le détroit de Taïwan

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ConflitQuatre ballons chinois détectés dans le détroit de Taïwan

Les observations de ballons chinois à Taïwan ont débuté le mois dernier et s’intensifient à l’approche de l’élection présidentielle prévue le 13 janvier.

Le vice-président Lai Ching-te (gauche) est le favori pour les élections du 13 janvier.

Le vice-président Lai Ching-te (gauche) est le favori pour les élections du 13 janvier.

AFP

Le ministère taïwanais de la Défense a indiqué mercredi avoir détecté quatre ballons chinois au-dessus de la ligne médiane du détroit de Taïwan qui sépare l’île de la Chine continentale, dont trois survolant l’île directement.

Un graphique publié par le ministère montre trois ballons se dirigeant vers le Nord-Est mardi, au-dessus de l’île, après être apparus «au sud-ouest de Ching-Chuan-Kang», qui abrite une base aérienne militaire dans la ville de Taichung, située dans l’ouest de Taïwan. L’altitude la plus basse mesurée pour l’un d’eux était de 3,6 kilomètres.

Les observations de ballons chinois à Taïwan ont débuté le mois dernier et interviennent à moins de deux semaines d’une élection présidentielle cruciale dans l’île le 13 janvier. Le ministère a signalé avoir observé des ballons à six reprises en décembre. C’est le deuxième jour consécutif que ces objets volants sont détectés au-dessus de Taïwan.

«Guerre psychologique»

Pour l’expert en conflits Ou Sifu, de l’Institut de recherche sur la défense nationale et la sécurité de Taïwan, ces ballons servent à «la coercition militaire et la guerre psychologique». «L’élection présidentielle approche et les ballons sont une sorte d’outil militaire d’intimidation», a-t-il déclaré à l’AFP.

Ces dernières années, la Chine a intensifié sa pression militaire et politique sur Taïwan, qu’elle revendique comme faisant partie de son territoire. Pékin a envoyé un nombre sans précédent d’avions de combat et de navires de guerre autour de l’île, cherchant, pour les experts, à intimider l’armée taïwanaise. Pékin a refusé de dialoguer avec l’actuelle présidente Tsai Ing-wen pendant son mandat, car elle ne reconnaît pas les revendications de la Chine sur Taïwan.

Son adjoint, le vice-président Lai Ching-te, qui se présente comme «un ouvrier pragmatique en faveur de l’indépendance de Taïwan», est favori pour les élections du 13 janvier. Pékin l’a qualifié de «fauteur de troubles» et de «séparatiste». Le président chinois Xi Jinping a déclaré dimanche lors de son discours du Nouvel An que la Chine sera «sûrement réunifiée».

(AFP)

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