États-UnisLa série «Dix pour cent» primée aux International Emmy Awards
La série française, qui raconte les aventures d’agents de stars, a reçu le prix de la meilleure comédie par l’académie qui récompense les meilleures productions de télévision en dehors des États-Unis.
La saison 4 de la série française «Dix pour cent» a été primée lundi soir aux International Emmy Awards, une consécration américaine pour ce récit plein d’humour sur les agences de stars du cinéma et qui a bénéficié de l’énorme tremplin Netflix.
La série, lancée en 2015 sur France Télévisions sur une idée de l’ancien agent Dominique Besnehard, et qui triomphe aujourd’hui sur la plateforme américaine Netflix, a remporté le prix de la meilleure comédie par l’académie des International Emmy Awards qui récompense depuis un demi-siècle les meilleures productions de télévision en dehors des États-Unis.
Les auteurs et les producteurs de «Dix pour cent», rebaptisé «Call my Agent» aux États-Unis, étaient à New York pour l’occasion et la scénariste des trois premières saisons Fanny Herrero a salué le fait que la série avait «vraiment voyagé à travers le monde grâce à Netflix, donc c’est un bel accomplissement».
«La touche française»
Dans un entretien lundi matin avec l’AFP, Dominique Besnehard y a vu la réussite de «la touche française» aux États-Unis, dans la filiation du cinéma français de «François Truffaut ou Michel Deville» qui montrait avec succès aux Américains «une France tragicomique, drôle».
Sur quatre saisons, la série suit la destinée d’une petite agence parisienne, ASK, où les spectateurs découvrent les aléas et difficultés de ce métier de l’ombre, au service d’acteurs et actrices. Avec cette particularité: dans chaque épisode, les vraies stars jouent leur propre rôle avec une bonne dose d’humour et d’autodérision.
Pour Fanny Herrero, la série est certes «assez française mais pas que». «C’est un peu travaillé avec un esprit américain. On a comparé parfois ça à des comédies à la Lubitsch qui sont fantaisistes. L’autodérision, c’est pas si français», explique-t-elle à l’AFP. Pour l’autrice, le succès de la série «c’est la greffe d’une efficacité, d’une écriture et d’une fabrication venues des États-Unis et de nos obsessions et névroses françaises, notre côté bordélique et touchant».
Sur le tapis rouge à New York, le producteur Michel Feller a reconnu que «la diffusion sur Netflix des quatre saisons nous a permis avec une production, on va dire locale, d’être vus dans plus de 200 territoires». «Aujourd’hui il y a pratiquement 20 remakes qui ont été signés, qui sont en production ou qui ont été tournés», notamment au Canada et en Inde, a-t-il détaillé, Dominique Besnehard confirmant qu’une saison 5 verrait le jour, d’abord sous la forme d’un long-métrage.