ÉconomieEn Suisse, les prévisions de croissance sont revues à la baisse
La guerre en Ukraine va ralentir l’embellie suisse, prévoit le SECO. Les effets indirects sont «conséquents».
- par
- mem
L’emploi est à la hausse et le taux de chômage a retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire. L’économie suisse avait déjà retrouvé des couleurs, après avoir essuyé la dernière vague de Covid-19, note le Secrétariat d’État à l’Économie (SECO) dans un communiqué publié ce lundi. Mais «la guerre en Ukraine assombrit les perspectives et recèle de gros risques pour la conjoncture», avertit le groupe d’experts de la Confédération, qui révise ainsi à la baisse sa prévision de croissance en 2022, à 2,8% (au lieu de 3%) et à 2% pour 2023.
En cause, le prix d’importantes marchandises exportées par la Russie et l’Ukraine, comme l’énergie, les denrées alimentaires de base et les métaux industriels, qui ont pris l’ascenseur sur les marchés mondiaux.
Inflation
La consommation privée devrait être freinée par l’inflation, revue à la hausse à 1,9%, contre 1,1% auparavant, même si l’appréciation du franc limite les dégâts. Le risque principal qui pèse sur l’économie suisse est la possible contraction économique de ses partenaires commerciaux, qui adviendrait par exemple si la livraison des matières premières de Russie devait être interrompue.