Mondiaux de ski alpinLa folie en haut, le calme en bas
La réputation de Méribel est en partie due à la «Folie Douce», sorte de boîte de nuit à ciel ouvert. A Brides-les-Bains, où logent journalistes et supporters pas forcément riches, l’ambiance est plus calme.
- par
- Rebecca Garcia Méribel
Quand les supporters et journalistes n’ont pas forcément les moyens de loger à Méribel ou Courchevel, ils se retrouvent à Brides-les-Bains. Un village somme tout charmant où les habitants sont tout aussi sympas. Une fan zone a été créée pour l’événement et elle comporte de très bonnes idées. Sous les lumières de la boule disco accrochée à une ancienne télécabine, des chanteurs et DJ disposent d’une scène, différents bars servent des boissons et des stands de nourriture locale sont présents - et l’on peut même déguster une «fondue apéritive.»
En parlant de fondue, il y a même un jacuzzi en forme de caquelon géant. Qui dit mieux?
Malheureusement, il n’y a pas la foule espérée. Peut-être parce que Brides-les-Bains s’inscrit davantage comme une ville-étape, et que ceux qui font la fête restent à Méribel ou Courchevel après les courses. Au classement des plus bruyants (ce qui n’est pas forcément une bonne chose), le titre revient aux journalistes, aux fans vaudois venus assister aux descentes du week-end ou à cet énergumène qui criait «CHAMPION DU MONDE» quand Alexis Pinturault a remporté le combiné.
Puis il y a le haut de la vallée. Sans pouvoir vraiment dire grand chose de Courchevel, qui s’étend sur plusieurs étages, il y a eu l’expérience Méribel. Quand il y a une médaille suisse, les supporters y traînent avec plaisir. Ils sont sommés de venir se masser devant les caméras de la SSR, de la RTS ou de la RSI pendant leur duplex, histoire qu’il y ait un peu d’ambiance. Parmi eux, des fan clubs qui ont passé la journée entre les tribunes et la Maison suisse.
D’autres supporters sortaient de la «Folie Douce», une institution pour beaucoup. Il fallait le voir pour y croire. Plusieurs centaines de personnes s’amassent dans cette boîte de nuit géante. On y a danse sur les tables, on y prend des douches aux champagne et on y voit des danseuses tout droit sorties des années 90, quand c’était encore le summum du cool que d’avoir des nanas en petite tenue sur scène.
Leur pendant masculin a aussi des vibes année 90, puisqu’on dirait des clones de Billy Crawford. T-shirt sans manches blanc, pantalon blanc, les breakdancers trouvent tout aussi bien leur public. Pour amener le champagne dans la zone VIP? Une tyrolienne.
Les haut-parleurs crachent tous les classiques: Macklemore & Ryan Lewis, Black Eyed Peas. Monde à part entière, comme une bulle de démesure nichée sur la montagne, le speaker (qui était peut-être une personne très connue) met une dernière fois l’ambiance. «N**** le week-end, ici c’est tous les jours la fête!»
A 17h, le personnel de la «Folie Douce» met tout le monde dehors avec une efficacité remarquable. Ils accompagnent les clients plus ou moins sobres jusqu’à la sortie. Il faut ensuite reprendre la cabine ou les skis. Certains de ceux qui ont fait ce choix risquent toutefois de le regretter amèrement. Il y en avait un certain nombre, de gens incapables de tenir debout. Alors à ski…