France: Le château de Versailles évacué pour la 6e fois

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FranceChâteau de Versailles évacué pour la sixième fois en une semaine

L’alerte à la bombe concernant le monument a été levée après quelques heures. Plusieurs touristes ont dû se rabattre sur d’autres visites.

À cette époque de l’année, entre 10’000 et 15’000 visiteurs fréquentent Versailles.

À cette époque de l’année, entre 10’000 et 15’000 visiteurs fréquentent Versailles.

AFP

Le château de Versailles a été évacué, samedi à la mi-journée, pour la sixième fois en une semaine à la suite d’une alerte à la bombe, a-t-on appris de source policière. «Pour des raisons de sécurité, le château de Versailles évacue les visiteurs et procèdera à la réouverture dès que les vérifications auront été menées», a confirmé l’établissement vers 12h15 sur son compte X (ex-Twitter).

L’évacuation a été décidée après qu’un message relatif à une alerte à la bombe a été émis sur la plateforme moncommissariat.fr, comme cela a été le cas plusieurs fois ces derniers jours, a-t-on précisé de source policière et proche du dossier.

Le monument a été rouvert quelques heures après, mais trop tard pour certains des 5000 visiteurs présents, qui se sont résignés à se prendre en selfie devant les voitures et cars de police qui avaient envahi la place. Ou d’aller voir ailleurs, comme Juliette Harris, venue de Californie avec sa famille, qui sont allés visiter le musée du Louvre. «Les enfants ont 10 ans, ils adorent les rois et les princesses», expliquait-elle, même si elle disait comprendre l’évacuation et la prudence des forces de l’ordre. Avec «deux guerres en cours maintenant», dit cette femme en pensant à l’Ukraine et au Proche-Orient, «c’est dur de savoir ce qui est crédible ou pas».

Un aéroport touché

Les fausses alertes à la bombe se multiplient en France depuis l’attaque jihadiste qui a coûté la vie à l’enseignant Dominique Bernard à Arras, le 13 octobre. Au moins 11 aéroports ont procédé jeudi à des évacuations. Dix ont été évacués vendredi parmi 18 visés par des alertes à la bombe.

La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a mentionné un seul aéroport évacué samedi, celui de Tours-Val-de-Loire, avec une fermeture du contrôle aérien sur cette installation. De son côté, l’organisme paneuropéen de surveillance du trafic aérien Eurocontrol a de nouveau évoqué des «problèmes de sécurité dans plusieurs terminaux d’aéroports français» samedi, sans plus de détails. Le tableau de bord en ligne de la DGAC n’a laissé apparaître aucune perturbation d’envergure dans les aéroports français en début d’après-midi.

Des alertes ont aussi touché des établissements scolaires et de grands monuments, comme le musée du Louvre au coeur de Paris et surtout le château de Versailles, qui a été évacué samedi 14 octobre, puis de nouveau mardi, mercredi, jeudi et vendredi.

Vingt-deux enquêtes

Un homme de 37 ans, souffrant de problèmes psychiatriques lourds, a été interpellé vendredi matin en région parisienne pour la fausse alerte de mercredi, qui avait été effectuée par téléphone, a-t-on appris de source policière. Selon des chiffres communiqués vendredi matin par le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, ces fausses alertes ont donné lieu à l’ouverture de 22 enquêtes judiciaires.

La sanction pénale peut aller jusqu’à deux ans de prison et 30’000 euros d’amende (quelque 28’385 francs). A cette époque de fin de haute saison touristique, entre 10 et 15’000 visiteurs fréquentent à Versailles l’ensemble du vaste site où se trouve le château du roi Louis XIV, selon le service de presse de l’établissement.

(AFP)

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